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La Madeleine-lez-Lille autrefois

La Madeleine-lez-Lille autrefois – Cartes postales anciennes et vieilles photographies de La Madeleine (59110) dans la département du Nord.

Quelques lignes sur la Madeleine-lez-Lille autrefois

La Madeleine est une commune limitrophe de la Métropole de Lille située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.

Au début du XIIIe siècle, un petit nombre de hameaux et de lieux-dits, dont les noms même ont aujourd’hui disparu, sont à l’origine de la ville:

  • le Riez (de nos jours le centre-ville, la mairie, l’église),
  • le Vert-Pire (l’actuel Romarin),
  • le quartier de Berkem bordée par la Deûle
  • le Waudringhien que les constructions militaires de Vauban ont fait disparaître fin XVIIe siècle.
  • le faubourg de Courtrai (aujourd’hui absorbé par la ville de Lille).


À la veille de la Révolution française, La Madeleine compte environ 600 habitants.

La période révolutionnaire constitue un moment de trouble. Un tout premier maire est nommé en mars 1790.

L’activité se résume alors à une fabrique d’amidon, de deux moulins à huile et d’un petit chantier de construction de bateaux. Egalement la présence d’aubergistes, de maréchaux-ferrants, de quelques artisans le long de la Grand’route.
L’activité agricole occupe toujours la plus grande part des habitants.

Le XIXème Siècle – Mécanique, fabrique de sucre, Kuhlmann

C’est dans les années 1825-1830 qu’apparaissent des petits ateliers de mécanique: atelier de mécanique Fontaine, Pitoux et son atelier de fabrication de céruse[voir note 1] du côté de Berkem jusque les années 1830.

En 1835, un négociant lillois nommé Desmaziéres fonde dans le hameau de Berkem une fabrique de sucre qui survivra une dizaine d’années. 1842 voyait l’installation, toujours à Berkem, d’une petite entreprise de produits chimiques fondée par François Claes. Elle fut reprise en 1847 par Frédéric Kuhlmann qui lui donnera une extension considérable.

Toujours sur Berkem, les Lillois Delesalle-Desmedt établissent une usine linière en 1852.

A partir de 1848, le chemin de fer Lille-Calais traverse La Madeleine, la gare est alors installée entre les remparts de Lille et le sud de la commune. Vers 1850, la population avoisine 2 000 personnes.
La gare sera déplacée en 1875 sur son site actuel.

Détruite en 1792, l’unique église sera reconstruite en 1839 et sera remplacée, quarante ans plus tard, par l’église actuelle. Les Petites sœurs des Pauvres s’installent en 1848.

Le temps industriel – les courées

La ville pend des allures industrielles: technologie, surpopulation de Lille, main d’œuvre abondante (immigration belge). La Madeleine est passée à 7 000 habitants.

Un nouveau quartier ouvrier se forme autour de la rue Jeanne Maillotte où les conditions de logement sont désastreuses (multiples courées).

Les fonderies et chaudronneries apparaissent autour de la rue de Lille : Durot-Binault, Boyer, remplacé vers 1890 par Blondel.

À partir de 1872, de nouvelles usines textiles, parmi lesquelles les filatures Agache, Saint-Léger et, plus tardivement, Huet dans le quartier de Berkem. Ces entreprises employaient de très nombreux salariés dont de nombreuses femmes.

1888, la nouvelle église Sainte-Marie-Madeleine est ouverte au culte. Une autre paroisse voit également le jour à Berkem, l’église Saint-Vital est inaugurée en 1868.

On construit un nouvel hôtel de ville inauguré en 1892.

Le temps industriel – les premiers tramways à chevaux

La modernité s’engage : le gaz en 1861 pour l’éclairage des rues principales, puis l’électricité. En 1879, ce seront les premiers tramways à chevaux qui assurent la liaison avec Lille. Un peu plus tard, en 1888, les tramways à vapeur remplacent les chevaux.

1890, un quartier apparait autour de la gare avec : la fabrique de sommiers métalliques d’Eugène Huyghe, les huileries Carpentier-Lefebvre, l’usine de dégraissage Rozendaal puis plus tard la Carbonique française rue St-Charles, avant la guerre 14-18.

Les entreprises se multiplient partout dans la ville : Les brasseries Delesalle et Vanneufville, la fabrique d’extincteurs Fleury-Legrand, les ateliers de torréfactions de cafés Fichaux.

Le XXème siècle – une ligne de tramways électrique

Le début de XXe siècle voit également l’apparition d’un autre nouveau quartier le long d’un boulevard nouvellement créé entre Lille et Roubaix-Tourcoing. Ce secteur était quasiment inhabité, consacré à l’agriculture.

Les tous premiers branchements téléphoniques auront lieu en 1905-1906.

Dès 1909, une ligne de tramways électrique dessert ce boulevard (aujourd’hui l’avenue de la République).

Des villas en Art Nouveau

La population socialement privilégiée d’industriels et de fonctionnaires habite dans de belles villas cossues, généralement de style Art nouveau.

Une concession du constructeur d’automobiles Renault s’implante dès 1909.

Il faut attendre la fin de la première guerre mondiale pour que la ville crée de nouvelles rues constituées d’habitations individuelles près de la place du marché: l’avenue Joffre, la rue Clémenceau.

Une nouvelle paroisse voit également le jour dans le secteur de l’avenue de la république : 1937, inauguration de l’église Notre-Dame de Lourdes.

Deuxième guerre mondiale – Quatre sombres années.

La résistance passive – Un petit nombre de combattants dont les actions furent efficaces, paieront souvent leur courage de leur vie ou d’une terrible déportation. Leur souvenir est perpétué par le baptême des rues Eugène d’HallendreFrançois de Guillebon, et de la place des fusillés et déportés.

La Madeleine se voit imposer, durant ces années, la présence du service de contre-espionnage allemand, aux sinistres interrogatoires.

Les années 60 à La Madeleine-lez-Lille

La population dépasse désormais 20 000 habitants.

Des années 1960, une série d’opérations d’envergure tendent à corriger la croissance anarchique des vieux quartiers ouvriers, c’est-à-dire le quartier de Berkem et le secteur de la rue Jeanne Maillotte.

Un nouveau quartier, la Nouvelle Madeleine, surgit à proximité du boulevard périphérique aménagé sur le premier tracé du chemin de fer, celui de 1848.

Images d’autrefois

Extrait de la collection privée de mon père.

1 - La madeleine-lez-Lille - La Mairie - EC
1 – La madeleine-lez-Lille – La Mairie – EC
LP7 - La Madeleine - Rue de Marquette (Cachet de la Poste 1928)
LP7 – La Madeleine – Rue de Marquette (Cachet de la Poste 1928)
L. P. 16 - La Madeleine - Le monument aux Morts - Lucien Pollet, Editeur, Lille
L. P. 16 – La Madeleine – Le monument aux Morts – Lucien Pollet, Editeur, Lille
5-La Madeleine-lez-Lille - La Rue du Lille - E.C. (cachet de la poste 1918)
5-La Madeleine-lez-Lille – La Rue du Lille – E.C. (cachet de la poste 1918)
La Madeleine - La Rue Jacques Lefebvre
La Madeleine – La Rue Jacques Lefebvre

Photographies argentiques anciennes d’autrefois

1965 – Accident de circulation

Accident de la circulation dans la rue des Gantois, La Madeleine autrefois (1965) - Vieille photographie
Accident de la circulation dans la rue des Gantois, La Madeleine autrefois (1965) – Vieille photographie

1987 – Majorettes, caisses à savon et montgolfière

Majorettes - La Madeleine, 1987
Majorettes – La Madeleine, 1987
Majorettes - La Madeleine, 1987
La fanfare municipale et les Majorettes – La Madeleine, 1987
Course de caisses à savon - La Madeleine, 1987
Course de caisses à savon – La Madeleine, 1987
Course de caisses à savon - La Madeleine, 1987
Il faut pousser pour démarrer – Course de caisses à savon – La Madeleine, 1987
Course de caisses à savon - La Madeleine, 1987
Embouteillage lors de la course de caisses à savon – La Madeleine, 1987
Préparation d'une montgolfière sur la place du marché - La Madeleine 1987
Préparation d’une montgolfière sur la place du marché – La Madeleine 1987
Envol d'une montgolfière sur la place du marché - La Madeleine, 1987
Envol d’une montgolfière sur la place du marché – La Madeleine, 1987

Notes

[1] – La céruse est le pigment blanc le plus commun du XIXe siècle. C’est un carbonate de plomb, produit en France de manière industrielle depuis 1809, date de la fondation de l’usine de Clichy. Conscients de la dangerosité de ce métier, qui provoque le saturnisme de nombreux ouvriers, les cérusiers, menés par Théodore Lefebvre, œuvrent avec succès pour rendre leur industrie plus saine, en introduisant de nombreuses innovations destinées à réduire la poussière émise. Ils répondent ainsi aux sollicitations des hygiénistes et de l’État, qui finira par interdire l’utilisation de la céruse par les peintres en bâtiment au début du XXe siècle.

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D’autres cartes postales de La madeleine-Lez-Lille (www.geneanet.org)

La Madeleine (59110) en Noir & Blanc
Une photo de la Madeleine en Noir & Blanc tous les deux jours et sur un rayon de 1km.
Les Peupliers vus de la rue Edouard Lalo - La Madeleine (59110, Nord)


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Article mis à jour le 12 septembre 2022, publié initialement en 2020.
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