Noël Pasquier présente ici une sculpture représentant un poisson à l’allure déconcertante sur lequel s’appuie une sirène : le Roi des Poissons.
Première pause sur la route du retour des vacances. Nous étions partis en milieu de matinée et il est l’heure pour notre chien de se dégourdir les pattes et faire son pipi (et les maîtres aussi !). Nous nous trouvons à proximité de Sanary et de Bandol sur l’autoroute A50.
Un panneau sur lequel est inscrit «Le Roi des Poissons» attire mon attention et il n’en faut pas plus pour intriguer mon âme de pêcheurs… Elle est bonne la blague!


Ce poisson, composé de pierre, de mosaïque, de métal est l’œuvre de Noël Pasquier originaire de Bretagne, né en 1941.
De l’œuvre monumentale aux tout petits formats, Noël Pasquier explore toutes les dimensions de son art. L’artiste, qui travaille aussi bien le bronze que le textile, la céramique que le papier, la toile que le marbre ou le verre, expose régulièrement à New York, Londres, Tokyo, Budapest, Sao Paolo, Tel-Aviv, Beyrouth, Shanghai. Il a aussi peint tout un quartier à Suresnes et les peintures murales à la gare TGV de Rennes.

mais ne vit que draps et couvertures
Enfin voici la transcription de la légende du Roi des Poissons que nous pouvons lire sur l’aire de repos.
«Il était une fois… le Roi des Poissons. Son épouse mit au monde un fils qui, malgré sa petite taille, promettait de devenir aussi beau et fort que son père. A peu de temps de là, la Reine vint à mourir, laissant le Roi dans un profond désespoir et ne sachant comment élever son enfant.
Il se dit alors que le seul moyen était de trouver une nourrice. Aussitôt il pensa à la femme d’un jeune pêcheur qu’il avait souvent vu lorsqu’il venait à la surface des eaux et dont la beauté et la voix douce et chantante l’avaient charmé.
Le Roi était immense et sa masse aurait épouvanté les hommes si ceux-ci avaient pu le voir. Mais il était invisible… Sortant de son palais du fond de la mer, il se rendit au rivage, enleva la femme du pêcheur et l’installa près de son fils en lui donnant ses directives.
La pauvre femme qui n’entendait que sa voix, fut bien contrainte de veiller sur le fils du Roi auquel, peu à peu, elle s’attacha comme s’il était son propre enfant.
Un jour le Roi lui ordonna d’oindre son fils avec une pommade qu’il lui apporta, mais de le faire qu’à la nuit noire, sans que perce la moindre lumière. Ce qui fut fait. Au matin, la jeune femme se pencha sur le lit du fils du Roi mais ne vit que les draps et couvertures…
D’étonnement, elle se frotta les yeux, avec les doigts sur lesquels de la pommade était restée. Le monde alors se transforma, elle découvrit l’enfant endormi, et pu enfin voir le Roi dans toute sa splendeur.
Celui-ci, qui avait toujours été un peu amoureux d’elle, voyant que la magie de la pommade avait opéré, n’hésita plus à la prendre pour femme.
Ils furent heureux et eurent beaucoup de petites sirènes…»

Il est grand temps pour nous de reprendre la route…
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Publication initiale: 2022.
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