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YouTube : Surfcasting, les lancers Longues distances

La vidéo YouTube « Surfcasting, les lancers Longues distances » est présentée par Denis Mourizard qui nous explique les différentes techniques de lancers modernes longues distances. Il s’agit d’un film sur K7 réalisé en 1999 pour la revue Pêche en mer.
Cette vidéo K7 est aujourd’hui introuvable dans le commerce, reste le hasard des vide-greniers.

YouTube – Les lancers longues distances

Titre: Surfcasting, les lancers Longues distances – Larivière Video et Pêche en mer – 1999
K7 vidéo
Avec Denis Mourizard.

1999

Pêche Les lancers longue distance

Transcription texte

DM – « Chers amis bonjour. Je m’appelle Denis Mourizard, je suis heureux de vous accueillir avec nous aujourd’hui pour parler d’un sujet qui nous tiennent tous particulièrement à coeur le surf casting.
Nous serons accompagnés tout au long de cette journée par Michel Kumpf qui est présent avec nous et qui nous aidera un petit peu à faire le tour de toutes les techniques de lancer qui sont à la base de la pratique du surf casting. « 

MK- « Effectivement le surf-casting est une pêche à l’appât. Il faut présenter aux poissons l’appât où les poissons se trouvent, des fois ils sont près du bord mais souvent ils sont très au large. C’est pour ça qu’il a été développé un certain nombre de techniques qui permettent de lancer très loin et d’atteindre les poissons là où ils se trouvent. »

Les cannes traditionnelles

DM – « Effectivement on trouve plusieurs types de cannes sur le marché, des cannes les plus souples aux cannes les plus dures. Chacune de ces cannes va correspondre plus ou moins à un type de lancer. Les cannes les plus connus que vous connaissez tous, sont les cannes traditionnelles dont Michel va nous parler. »

MK- « Et bien effectivement sur des cannes traditionnelles, ce qui les différencient des cannes d’avant-hier c’est le matériau. Maintenant c’est du carbone, éventuellement avec du kevlar à l’intérieur…mais ça n’est plus des tubes de verre. Et pour des questions de facilité de transport ils sont en trois brins. il faut savoir qu’à l’heure actuelle, une canne à 3 brins est tout aussi solide qu’une canne à 2 brins que nous avions l’habitude d’utiliser dans le temps.
Ce qui peut les caractériser…Elle est souple, elles est souple du talon au brin intermédiaire et au scion qui lui, regardez ce qu’on peut en faire…

C’est une canne qui est adaptée au lancer à la Belge, c’est un lancer instinctif qui ne demande pas beaucoup de préparation. C’est celui que tout le monde utilise, simplement le lancer à la belge n’est pas très performant du point de vue distance. Même s’il est précis, jusqu’à 100 mètres du bord, donc vous pouvez pêcher très correctement avec ce type de canne. »

Les cannes à répartition

DM – « Dès lors qu’on voulait atteindre de grandes distances, c’est à dire dépasser les 100 m, vous serez, quoi qu’il arrive, obligé de passer sur une canne d’une action différente que sont les cannes à répartition. On a un petit peu le même principe que les autres, que les cannes précédentes, dans la mesure où le talon est plus raide que la partie intermédiaire et que le scion mais on s’aperçoit ici que le talon, lui, ne bouge pas. Vraiment très dur.

La partie intermédiaire, donc la partie basse du scion, contient toute la nervosité et toute l’énergie du carbone, tandis que la pointe, elle, reste une fois de plus très souple.

Cette différence va se traduire au niveau du lancer par une meilleure réactivité de la canne, une meilleure restitution de la vitesse et de la puissance. C’est à dire que votre canne ne va pas travailler dans son intégralité, elle va plier en gros sur l’ensemble du scion, mais la rigidité du talon vous donnera toujours la possibilité d’accélérer le plomb et de charger un maximum de puissance dans la canne. »

Les cannes intermédiaires

DM – « Depuis peu, les fabricants ont mis au point des cannes intermédiaires qui se situent entre les cannes traditionnelles très souples et les cannes à répartition très dures. Ce qu’on reprochait un petit peu aux cannes à répartition c’est que leur longueur était trop trop faible, je dirais pour la plupart des conditions de pêche française car elles ne dépassent pas les 4 mètres.

Ce nouveau type de canne mesure 4,20 mètres ou 4,50 mètres et possède une action qui se situe plus au niveau, plus disons comparativement, à une canne à répartition qu’à une canne classique. On a un talon très rigide comme le montre ici Michel… »

MK- « Le talon est bien rigide. Le brin intermédiaire, on le retrouve un petit peu comme sur l’ancienne, c’est probablement celui là où il y a de la puissance à l’intérieur et la partie terminale c’est à dire le scion qui va complètement… indicateur de touche…Mais la partie forte, la partie de lancer de la canne se situe bien au milieu. »

Les 3 caractéristiques d’une canne à pêche

DM – « Les trois points qu’il va vous falloir retenir sur ce que nous venons de dire c’est qu’une canne ,quelle qu’elle soit, se compose de trois parties: d’un scion qui va servir d’indicateur de touche et également d’amortisseur en fin de lancer pour éviter d’abîmer les appâts, d’une partie intermédiaire qui retient, je dirais, tout la nervosité de la canne, qui va vous donner un petit peu le nerf, et la dernière partie qui est le talon, la partie rigide qui l’est plus ou moins en fonction des modèles, qui va donner la vitesse et la puissance à votre lancer. »

Moulinet à tambour fixe

MK- « Quelles sont ses caractéristiques?
Regardez, lorsque l’on tourne, c’est en fait le galet de récupération qui tourne autour de la bobine et qui va ranger le fil. »

Moulinet à tambour tournant

DM – « Le moulinet qui permet d’aller loin c’est bien le tambour tournant. Quelle différence il a par rapport au tambour fixe? D’une part il est beaucoup plus petit, d’autre part à l’inverse de tambour fixe, dont la bobine ne bouge pas, on se rend compte ici qu’en tournant la manivelle la bobine du tambour tournant tourne également.

C’est ce qui va impliquer au niveau du lancer la perte totale de frottement qu’on va rencontrer sur un tambour fixe. Le principe de fonctionnement est très simple: il suffit de tenir la bobine fermement avec le pouce, de débrayer la bobine, c’est à dire un petit peu comme un embrayage de voiture, de libérer l’emprise de la manivelle en appuyant sur ce bouton et on s’aperçoit que la bobine devient totalement libre.
On lance et une fois que le plomb tombe à l’eau, on donne un tour de manivelle et on a rembrayé la bobine qui, à ce moment là, vous le voyez tourne sous l’action de la manivelle.

Ce qui fait un petit peu peur aux gens, traditionnellement je dirais, dans la première approche de ces moulinets, ce sont les réglages. Alors l’objet des réglages, le but des réglages, est de ralentir la vitesse de rotation de cette bobine de manière à l’adapter au lancer qu’on va pratiquer, du lancer qu’on va réaliser. Pour cela, on a à disposition trois systèmes de réglage.

Le premier est celui qu’on appelle le frein d’axe qui est situé sur la flasque gauche du moulinet. Ce frein se compose d’un capuchon qui se visse ou se dévisse qui vient agir sur une pièce en laiton, qui elle même, vient appuyer sur le roulement qui est situé dans la bobine. »
On comprend aisément quand serrant ce bouton, on va comprimer le roulement et lui éviter ainsi de tourner trop vite. On a de l’autre côté du moulinet, un autre capuchon. Lui n’intervient pas, ou indirectement je dirais, sur le freinage de la bobine. Par contre il va permettre, en le dévissant, d’ajuster la position latérale de la bobine. Il va agir donc indirectement sur le frein qui est situé de ce côté là, c’est à dire que si on se met au point dur, c’est à dire au frein maximum et qu’on desserre, on va automatiquement libérer.

Le deuxième système est le système également classique de frein à masselottes. Ce système est contenu dans tous les moulinets casting donc destinés aux lancers de surf-casting et il se situe à l’intérieur même du moulinet. Pour y accéder, il suffit de dévisser les trois vis que nous avons sur la flasque, comme ceci, et d’ouvrir le moulinet. On s’aperçoit ici que l’ axe sort avec la flasque complète et on découvre une pièce métallique qui fait le tour de l’axe de la bobine, et qui possède deux petits ergots sur lesquels viennent se positionner des masselottes. Ces masselottes sont des pièces en plastique de section ronde, tubulaire, qui vont tourner et se déplacer latéralement. Ces masselottes vont frotter sur la corolle métallique, sur le disque métallique, en modifiant la taille des masselottes. On en trouve généralement dans les moulinets livrés d’origine de diverses tailles, en faisant varier la taille de ces masselottes, on va augmenter la pression exercée sur cette corolle et ainsi augmenter le frein qu’on va avoir sur la bobine.

Le troisième système qui est aujourd’hui le plus perfectionné, est un système à aimantation ou système magnétique. Il se compose d’une rondelle en plastique sur laquelle se positionne un, deux, trois, quatre, voire cinq aimants qui vont aimanter le roulement qui est situé dans la bobine. On voit ici qu’en jouant sur la platine, on va avancer celle-ci ou la faire reculer de l’aimant.

Il est conseillé avant de partir à la pêche, déjà en fonction des conditions que vous allez rencontrer ou en fonction de votre niveau, de placer à l’avance les masselottes dans votre moulinet. Ceci vous évitera en cours de pêche, d’être obligé d’ouvrir un moulinet pour intervenir dessus. Personnellement, je conseille à tous les gens qui débutent de ne pas griller les étapes, le problème …, une perruque vient toujours d’un problème de réglage. Quoi qu’on dise, elle ne vient pas du moulinet, elle vient du réglage qu’on lui a appliqué. »

Voix-Off – « Denis Mourizard ne recule devant aucun sacrifice, démonstration de ce qu’il ne faut pas faire. »

DM – « Celle-là tu l’as voulu, tu l’as eu… Si votre moulinet, à l’avance est bien réglé, c’est à dire réglé raisonnablement avec des grosses masselottes, et avec surtout ici à, ce niveau là, un frein je dirais minimum de 6, vous n’aurez aucun problème. Même si votre gestuelle n’est pas parfaite, votre moulinet réagira correctement.
Au fur et à mesure de votre évolution, vous pourrez vous permettre de diminuer la taille des masselottes, de diminuer le frein latéral, et de diminuer le frein magnétique.

La dernière chose que nous pouvons voir concerne en fait le positionnement, merci Michel, et la fixation du moulinet sur le talon de la canne. Vous voyez que le pied d’un tambour tournant est relativement fin et que, compte tenu du fait que l’on doit exercer une pression ferme sur la bobine pour tenir celle ci lors du lancer. En privilégiant alors ce système qui est un système à bague vissante qui permet de rapprocher le corps du moulinet au maximum du diamètre du talon. Le positionnement de la deuxième bague, légèrement en retrait, va permettre de caler les doigts de manière beaucoup plus efficace et de tenir sa bobine avec un maximum d’efficacité.
Il ne nous reste maintenant plus qu’à mettre tout ça en pratique. On vous parle de lancer et de matériel, on va donc maintenant ranger tout le matériel et se diriger sur la plage pour vous montrer tout cela. »

A gauche, une tambour fixe - à droite, un tambour tournant
A gauche, une tambour fixe – à droite, un tambour tournant

Le montage de la canne

MK- « On va emboîter l’élément du bas, déplier les anneaux et emboîter l’élément du haut. Reste plus qu’à vérifier s’ils sont tous bien alignés. Voilà ils sont bien, bien, bien dans l’axe, c’est impeccable. »

Le nœud universel

MK- « Vient donc avant de lancer, il faut faire un nœud, attacher l’agrafe après le fils. Nous allons utiliser l’un des nœuds le plus simple qui est le nœud universel.
Donc il s’agit de placer le nylon à l’intérieur de l’agrafe, donc de le doubler puis, dès ce moment, on le reprend entre le pouce et l’index de la main gauche. Ça vous fait une boucle.
La retenue est presque fini, il s’agit tout simplement de prendre le bout courant et de le placer à l’intérieur de la boucle en prenant les deux fils. Voilà de cette manière…, et une quatrième fois, ça suffit car le diamètre de nylon est assez fort. Là, on fait un pré-serrage, simplement on tire en tenant les deux bouts. On le rabat un peu et dès ce moment, il faut un peu l’humidifier tout simplement pour que ça glisse mieux et que ça n’abîme pas de nylon. Voilà la manière la plus simple, il reste plus qu’à tirer sur le bout dormant pour amener le nœud en butée d’agrafe. A ce moment là, on serre très légèrement et sans forcer. il y a un petit excédent qu’il va falloir couper, le coupe-ongles est la chose la plus appropriée pour faire cela. Voilà on peut laisser un petit centimètre ce n’est pas gênant du tout.
Voilà le nœud est terminé. C’est simple et c’est le nœud le plus utilisé pour la pêche. »

Le lancer traditionnel (à la belge)

DM – « En tout premier lieu, il faut savoir que le lancer par dessus la tête ou le lancer à la belge est un lancer très simple réaliser. Malgré tout, dans la technique même, si elle est facile, même si on peut l’assimiler rapidement, il y a quand même des petits points importants qu’il ne faut pas négliger pour pouvoir tirer profit au maximum de sa canne.
On sait d’emblée qu’on a une canne assez souple, donc que la canne va réagir rapidement. Maintenant pour la mettre en bloc et pour lui tirer le maximum de ses performances il va falloir respecter certains points à commencer par le positionnement en lui-même du lanceur. Vous remarquerez qu’au sol, j’ai tracé une ligne fuyante qui va symboliser la direction de mon objectif de lancer et je vais me positionner sur cette ligne.
Au cours de mon lancer, que ce soit pour le lancer plombé posé, que ce soit pour le lancer pendulaire ou pour celui que nous allons réaliser maintenant, nous aurons toujours ce que l’on appelle un transfert de poids. Qu’est ce que ça veut dire? Le transfert de poids est en fait le passage du poids du corps de la jambe d’appui initial qui dans mon cas va être la jambe droite, vers la jambe de réception qui sera la jambe gauche. Ce transfert de poids va nous permettre de comprimer la canne, donc d’aller chercher la puissance maximale en bas de talon afin de prendre le maximum de puissance au niveau du lancer.
Ensuite, une fois que mon pied est positionné, je vais regarder la hauteur de ma bannière. Alors la hauteur de ma bannière, elle doit être comprise entre la moitié de la canne et le tiers supérieur. Donc ici, je vois que je suis un petit peu trop long, je vais donc donner un tour de manivelle supplémentaire pour la raccourcir.

La position des pieds et le réglage de la bannière
La position des pieds et le réglage de la bannière

A partir de ce moment là, une fois que mon fil est pris dans mon doigt, il ne reste plus qu’à positionner ma canne. Le positionnement est relativement simple, tout le lancer va s’effectuer sur un plan vertical. Il n’y aura aucune rotation du buste. Donc on va positionner la canne au dessus de l’épaule droite ou de l’épaule gauche pour les gauchers, le plomb en suspension juste sous la pointe de la canne.
La position des bras étant très importante, vous allez mettre le bras gauche qui va enserrer le bas de la canne, fermement je précise, tendue devant vous. Le bras droit légèrement fléchi et le moulinet orienté vers le haut.
A partir de là je suis prêt à lancer. Qu’est ce que je vais faire? Je vais envoyer le bras gauche devant, je vais comprimer la canne et je vais faire basculer le poids de mon corps sur ma jambe de réception.

il va me suffire…(exécute le lancer)… d’armer la canne et d’accélérer mon plomb. Cette accélération se fait comme vous l’avez vu par une vive traction du bras gauche et par une forte poussée du bras droit. Vous aurez peut-être noté également la direction de mon regard. J’ai effectivement regardé en haut pour envoyer mon plomb en hauteur et lui donner une courbe maximum, une courbe efficace pour atteindre la meilleure distance. »

Le maintien de la canne et le lancer
Le maintien de la canne et le lancer

MK- « Et bien là je crois, nous avons vu un lancer très simple. Ce que nous avons pu remarquer c’est une excellente direction qu’à pris le plomb juste en face du lanceur, en plein dans la ligne que nous avions tracée sur le sol. »

DM – « Comme on commence à lancer un petit peu fort, on met ce qu’on appelle un doigtier qui va servir à me protéger le doigt, pour éviter de me couper. »

Notre conseil

DM – « Le lancer qu’on vient de voir sur les images est le lancer basique, le lancer le plus classique qui puisse y avoir. Maintenant on peut essayer de dévier un petit peu en apportant deux choses, d’une part un léger balancer du plomb sur l’arrière et d’autre part en essayant de faire passer la canne sur le côté plus latéralement. Ceci va permettre d’augmenter la durée, en fait la durée qui est très courte, mais d’augmenter la durée de travail de la canne, ce qui va nous permettre d’aller chercher encore plus de puissance. »

MK- « Décaler la canne sur le côté pour obtenir un gain de puissance supplémentaire lors du lancement. »

Le lancer plomb posé

DM – « Alors la première chose à faire quand on s’apprête à lancer un plomb posé, c’est de vérifier et d’ajuster sa bannière. Tout à l’heure la bannière que nous avions, c’est à dire la longueur de nylon comprise entre la pointe de la canne et le plomb, mesurait à peu près la moitié de la canne et on aurait eu tendance à la réduire étant donné qu’on utilisait des cannes assez souples.

Pour le lancer plomb posé, on va faire la démarche inverse. C’est à dire qu’on va prendre un minimum de longueur égale à la moitié de la canne et qu’on pourra éventuellement rallonger cette longueur. Donc ici vous voyez, j’ai, une fois le talon posé par terre, le plomb à peu près au niveau des yeux.
Je vais m’ajuster au niveau de mes pieds sur la ligne parallèle à la plage. On commence par poser son pied droit dans le même axe que cette ligne. Il est très important de ne pas dévier c’est à dire de ne pas mettre le pied à l’extérieur de cette ligne parce que lors de la rotation du lancer il y aura un blocage au niveau du genou. Je positionne donc mon pied bien dans l’axe. Après on prend le fils du pick-up, on prend repère par rapport à la perpendiculaire à la plage et on vient mettre la canne à 45 degrés entre cette ligne et sa perpendiculaire.
Le plomb lui va être au départ pour les débutants placé à la parallèle de la plage. Ce qui est important au départ du lancer, ici j’ai positionné mon plomb, c’est d’avoir le scion le plus près du sol, à ras du sol, et le talon qui va pointer vers le ciel.
Une fois qu’on est dans cette position, on prend appui sur la jambe droite pour pouvoir effectuer le transfert de poids qu’on a vu précédemment avec le lancer par dessus la tête, et le lancer va se dérouler ainsi.
On regarde l’objectif …(exécute le lancer)… Vous voyez que j’ai pris appui sur ma jambe gauche, mon pied droit, lui, étant quasi mort …(exécute le lancer)…Il est très important de regarder en haut. Pourquoi ? Parce que la hauteur de votre regard va conditionner le placement des épaules. Si vous regardez trop bas dans votre lancer, vous aurez toujours tendance à ramener les épaules sur le même plan que votre regard et votre plomb va automatiquement monter moins haut et tomber plus vite, donc il ira moins loin. A l’inverse, si vous regardez en l’air, vos épaules vont monter et votre plomb prendra la bonne courbe c’est à dire à peu près 45°.
La bannière parallèle à la plage, la canne à 45°, le scion bas, les bras tendus, le regard en l’air…(exécute le lancer)… Rotation, blocage.

Tout lanceur qui va, quel qu’il soit, que l’on parle d’un pêcheur ou d’un compétiteur de lancer, vouloir à tout prix mettre de la force musculaire et de la violence dans le lancer aboutit toujours un flop. La technique, ce n’est pas de la puissance, ce n’est pas de la violence. C’est une recherche de vitesse, une recherche de puissance au travers d’une gestuelle parfaite, technique, et bien pratiquée et bien réalisée. »

MK- « C’est très progressif en somme dans ces lancers, c’est à dire pouvoir accélérer, ne pas donner toute la vitesse au départ, en garder sous le pied comme on dit, et accélérer sur la fin du mouvement juste avant le blocage. »

DM – « Ce qui vous faut garder à l’esprit, c’est que tant que vous travaillerez avec des moulinets à tambour fixe et des cannes classiques, tout ce que vous risquez c’est de vous faire un petit peu mal au dos. A partir du moment où vous allez choisir de lancer avec un tambour tournant pour gagner de la distance, le moulinet, lui, vous pardonnera difficilement les erreurs, surtout ce type d’erreur. Donc avec votre tambour fixe, travaillez lentement, progressivement et intelligemment. Vous verrez que par la suite, après, le tambour tournant va tout seul.

Si tu veux et pour vous, on va réaliser un lancer plomb posé avec un tambour tournant et une canne à répartition. On tient la bobine, petite précision, avec le pouce et vous voyez que comme j’ai mis un doigtier tout à l’heure pour le tambour fixe, je m’en suis également mis un sur le pouce, en caoutchouc. C’est un morceau de chambre à air de vélo qui va servir à agripper le nylon et à mieux tenir la bobine. Donc la main prend position, on débraye le moulinet, la bannière est en place, on a plus qu’à lancer.

En fin de lancer, il y a souvent quelques spires qui se dégagent. Après lors du rembobinage du fil, il est important de toujours veiller à ce que celui ci soit le plus régulier possible, en guidant le fil de droite à gauche et de gauche à droite régulièrement, du début jusqu’à la fin de la récupération. Ce qu’il faut éviter à tout prix, c’est de faire croiser le fil comme je vais vous montrer à l’instant, de cette manière. Ceci est mauvais dans la mesure où les spires du moulinet sont toujours en vol lors du lancer, s’il y a croisement de fil, ça va occasionner ou générer une perruque. »

Voix-off »- « Nouvelle démonstration la perruque nous voilà! »

DM – « Cette action vient avec l’habitude, à force de manipuler on finit par rembobiner sans regarder sa bobine. »

Le lancer pendulaire

MK- « Et vous l’avez vu, les lancers plomb posé, ça n’est pas si difficile que ça mais il faut bien vous entraîner à cette technique avant de passer au lancer le plus performant qui existe, c’est à dire le lancer pendulaire. Dis-nous Denis, qu’est ce que c’est un lancer pendulaire? »

DM – « Alors le lancer pendulaire, c’est un lancer qui se passe je dirais complètement en l’air.

On maîtrise et on domine le plomb au niveau aérien, c’est à dire que jamais, il ne touchera le sol. Ce qui est le cas du plomb posé et il va nous permettre d’augmenter de manière considérable l’angle formé entre le point de départ du plomb et le point d’arrivée. Donc on pourra compresser les cannes d’une manière beaucoup plus importante et acquérir de la vitesse et travailler toujours avec de la vitesse.

Alors les différences, je dirais majeures, qui existent entre le posé et le pendulaire, il n’y en a pas tant que ça. Une fois que vous avez maîtrisé le plomb posé, vous apercevrez dans la gestuelle que la moitié du pendulaire je dirais, est strictement identique, que ce soit au niveau du positionnement ou au niveau de la phase finale qui est l’accélération et le blocage, vous aurez les mêmes paramètres et vous aurez les mêmes sensations. Là où ça va différer c’est au niveau de la préparation du lancer. Sur un plomb posé, on se contentait de poser le plomb au sol et d’ajuster la position de sa canne, là on va, si vous voulez, rendre le plomb mobile et faire bouger le plomb sur un mouvement de pendule, sur une trajectoire aérienne. Alors c’est là que, je dirais, se situe un petit peu, le travail, le gros du travail du lancer pendulaire et l’essentiel de la maîtrise. Une fois que vous aurez acquis les bases du plomb posé, vous verrez que vous arriverez très vite à ressentir vos premières sensations en lancer pendulaire. Alors ce que je vous propose c’est qu’on regarde d’une part, premièrement, un premier lancer pendulaire afin que vous vous fassiez une idée générale de la gestuelle et puis, après, nous reviendrons en détails sur chacun des points essentiels de la technique.

Comme vous le voyez, le lancer pendulaire est une gestuelle très rapide, mais très rapide dans sa phase finale. C’est à dire qu’elle permet de comprimer la canne, elle permet et d’atteindre le point dur du « blank » très rapidement. A partir de là, une fois que vous êtes en pleine puissance, une fois que vous avez réussi à charger le maximum de l’énergie que peut vous donner la canne, toute l’accélération que vous donnerez en phase finale va être décuplée. Alors la préparation du geste, c’est à dire la mise en place du plomb en phase finale, c’est à dire derrière moi, vous l’avez vu monter très haut. Cette préparation et cette mise en place va conditionner tout le reste du lancer.
Dans tous les cas, dans votre travail, il vous faudra garder à l’esprit, en permanence, que vous devez vous retrouver dans une position similaire à celle du plomb posé. C’est à dire les bras tendus. A partir du moment où vous allez commencer à voir votre cible. Vous devrez avoir les bras tendus.
Ce balancer qu’on appelle le mouvement de pendule qui a donné son nom à la technique, se réalise uniquement avec les bras. C’est un jeu mécanique relativement simple qui va consister à donner une impulsion au plomb. Comme vous voyez ici, je n’ai que le bras gauche qui travaille. Il faut surtout éviter d’envoyer le plomb avec le bras droit. Pourquoi? Parce que l’impulsion est dominée de manière moindre et on ne peut pas, si vous voulez, on ne peut pas donner une courbe régulière et progressive à son plomb.
Donc, gardez toujours à l’esprit: mouvement impulsion bras gauche, impulsion bras gauche. C’est la clé essentielle du lancer pendulaire.

Vous allez voir dans le pendule que je vais réaliser devant vous, que la balle va accélérer, ralentir pour se mettre en stabilisation en phase avant et puis elle va reprendre une accélération toujours en gardant sa courbe pendulaire pour remonter derrière moi. En application ça donne ça.

De la même manière, dans la phase arrière de la montée du plomb, celui ci va se stabiliser et vous verrez que c’est un enchaînement. C’est à partir de ce moment là qu’on va enchaîner la rotation pour finir sur la gestuelle du plomb posé. Avant d’entamer la rotation pendulaire à proprement dit, un dernier petit conseil pour le balancer, il vous faudra toujours garder votre ligne tendue. La ligne ne doit jamais se détendre et vous devez toujours garder le plomb en contact avec votre canne.

Par la suite, comme vous l’avez vu, une fois que le plomb est arrivé en phase stationnaire derrière moi, j’ai ma canne qui est située en haut. Je vais tourner la tête, baisser les bras pour nous retrouver dans la position identique du plomb posé. je n’aurai donc plus qu’à monter la canne et à finaliser le geste.

…( mouvement en ralenti)…Mon plomb est ici en position stationnaire au dessus de ma tête, je vais tourner ma tête en gardant les bras bien tendus, remonter pour bloquer. Vous voyez, toute cette portion là, à partir du moment où j’arrive là, je me retrouve dans la position, vraiment dans une position identique à celle du plomb posé.

L’important est de ne pas aller trop vite dans la phase initiale de la rotation. Vous devez une fois que votre plomb est en l’air, prendre le temps de vous retourner de manière à vous positionner pour accélérer en phase finale. Le tort de beaucoup de lanceurs et de vouloir aller trop vite. Sachez qu’en travaillant avec des cannes à répartition qui sont très dures au talon, si vous allez beaucoup trop vite au départ de votre rotation, vous allez vous retrouver dans une position instable, vous allez vous faire mal au dos et vous n’arriverez pas à profiter de la puissance emmagasinée dans la canne. Prenez donc votre temps, allez-y étape par étape et vous verrez que tout se déroule normalement. »

Un dernier conseil

MK- « Bien maintenant vous savez tout, ou presque, sur le pendulaire, avec de l’entraînement vous allez arriver aux alentours des 200 m. Simplement Denis un petit conseil avant de nous quitter.

DM – « Oui un dernier petit conseil pour vous permettre de faire la charnière entre le lancer plomb posé et le pendulaire, nous avons vu un lancer très aérien avec un plomb qui montait très haut, rien ne vous empêche de faire descendre votre plomb et de le monter qu’à un mètre cinquante ou deux du sol pour vous permettre de garder un contact plus simple et plus facile au départ. Peu à peu, vous pourrez le faire monter bien au dessus.

Bibliographie

Denis Mourizard
Journaliste halieutique, spécialiste des techniques de pêche en bord de mer, concepteur produits et conseiller des équipes de France de surfcasting (en 1998), créateur à Montpellier de la société Surfconcept.

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Article publié initialement en 2015.
Il constitue un outil de documentation pour la pêche de loisirs et n’engage pas la responsabilité du site.

Temps estimé de lecture : 29 minutes

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