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Appâts : La Patelle et la crépidule

Il existe deux espèces distinctes de coquillages qui sont appelées patelles par de nombreux pêcheurs : la patelle commune (Patella vulgata) et la crépidule ( Crepidula fornicata). 

La patelle commune

La patelle commune (Patella vulgata) ou patelle européenne est une espèce comestible (bien que peu consommée) qui est abondante sur les côtes rocheuses de la majeure partie de l’Europe. 
Il existe également deux autres espèces de patelles beaucoup moins courantes : la patelle de Chine (Patella aspera) et la patelle à pattes noires (Patella depressa).

Patelles fixées aux roches de la Côte de Granit Rose à Ploumanach
Patelles fixées aux roches de la Côte de Granit Rose à Ploumanach

Description et cycle de vie de la patelle

La patelle commune est composée d’une coquille en forme de cône extrêmement solide avec un corps charnu doux à l’intérieur. Toute la partie inférieure du corps se compose d’un grand pied qu’il utilise pour se fixer aux rochers.
La coquille est généralement de couleur gris clair à blanche et la chair à l’intérieur est de couleur orange clair ou jaune. 

Les patelles vivent en se fixant aux surfaces rocheuses avec leur pied puissant. Les patelles communes se trouvent partout dans la zone intertidale où il y a des rochers assez gros pour que les patelles puissent s’y fixer.
Lorsque la marée est basse et que les patelles sont exposées, elles se fixent sur la roche afin d’éviter le dessèchement et de se protéger des prédateurs. Lorsque la marée monte, les patelles se nourrissent en se déplaçant très lentement sur les rochers et en mangeant les algues et les formes de vie marines microscopiques qu’elles rencontrent.

Les patelles communes font une indentation dans la roche (appelée cicatrice d’origine) sur laquelle elles vivent et bien qu’elles se déplacent pour se nourrir, elles reviennent toujours à la même indentation. Lorsqu’elles sont menacées, les patelles peuvent se cramponner à la surface de la roche avec une grande force, ce qui les rend pratiquement invulnérables aux prédateurs. 

Selon des chercheurs de l’Université de Portsmouth, les minuscules dents que les patelles communes utilisent pour se fixer aux rochers pourraient être le matériau naturel le plus solide au monde (en anglais).

Une image au microscope électronique à balayage de dents de patelle. (Photo : Université de Portsmouth)
Une image au microscope électronique à balayage de dents de patelle. (Photo : Université de Portsmouth)

Les mâles libèrent du sperme dans la mer où il est collecté par la femelle et utilisé pour fertiliser les œufs. Les patelles immatures sont des créatures planctoniques nageant librement pendant la première période de leur vie. 
Les patelles communes peuvent mesurer 5 cm de diamètre au maximum, mais la plupart mesurent environ la moitié de cette taille.
On pense que la patelle commune peut vivre jusqu’à vingt ans.

Cueillette des patelles communes

Les patelles sont faciles à trouver, attachées sur des rochers et qui deviennent accessibles à mesure que la marée descend. Pour les ramasser, placez une lame entre la coquille et la roche et dégagez-les rapidement de la roche. 

Evitez de tapoter sur la coquille ou de le pousser de droite à gauche avant de passer la lame. En effet, pour se protéger le coquillage s’accroche encore plus fortement à la roche. Il sera presque impossible de l’enlever.
Passer à une autre patelle plutôt que de persister à essayer de retirer une patelle serrée. 

La chair des patelles peut être retirée de la coquille au besoin avec un couteau à moules émoussé ou une cuillère. 
Les patelles décortiquées peuvent être congelées pour une utilisation future. On peut les rendre plus résistantes en les salant avant de les congeler.

Comme pour toutes les collectes de coquillages, faites attention au nombre de prises, car des zones entières peuvent être appauvries en patelles. Les pêcheurs à la ligne ne doivent prendre que ce qui est nécessaire.

Utilisation commune des patelles comme appât et présentation des appâts

Comme les coques et les bigorneaux, les patelles ne constituent pas les meilleurs appâts car, utilisés seuls, ils ne dégagent pas beaucoup d’odeur. En plus de cela, ils sont si bien protégés dans leurs coquilles que peu de poissons auront l’habitude de s’en nourrir. 

Le seul poisson qui mange la patelle est le labre, car il a des mâchoires puissantes nécessaires pour arracher les patelles des rochers et consommer la chair à l’intérieur. D’ailleurs, on peut le pêcher au flotteur avec cet appât le long d’une jetée ou au bord d’un ouvrage de port.

Cependant, ils peuvent être utilisés pour augmenter le volume d’appât présenté sur l’hameçon. Il vient alors en complément avec d’autres appâts comme l’arénicole, la néréide, le crabe mou. 

Comme la chair de la patelle est très dure, une petite patelle peut être poussée sur la pointe de l’hameçon pour maintenir un appât tel que un petit crabe mou ou la chair d’un couteau. Il empêchera l’appât mou de se détacher de l’hameçon pendant le lancer. Comme indiqué plus haut, les patelles peuvent être salées afin de les durcir davantage et de les rendre encore plus efficaces pour garder d’autres appâts sur l’hameçon.

La Crépidule

La crépidule (Crepidula fornicata) ou berlingot de mer vit au niveau des côtes, à faible profondeur. Originalité dans le règne animal, elles s’encastrent les unes sur les autres, formant des colonies qui résistent facilement au courant et à la plupart des prédateurs. 
Elles se ramassent toute l’année, échouées le long des plages. On peut également récolter les crépidules collées aux rochers.

Ce coquillage invasif a été importé sur les coques de bateaux militaires des USA. Depuis, il est présent dans une grande partie de l’Europe.

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Publication initiale en 2022.
Cet article constitue un outil de documentation pour la pêche de loisirs et n’engage pas la responsabilité du site.

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