😉 Histoire des phares maritimes en France

Explorez l’évolution des phares maritimes en France, de l’Antiquité à nos jours, et leur rôle crucial dans la navigation.

Si l’histoire m’était contée

Les premiers phares remontent à l’Antiquité, où les Grecs, les Romains et les Égyptiens allumaient des feux sur des tours ou des collines pour signaler leur présence aux navigateurs. Le plus célèbre était le phare d’Alexandrie, considéré comme l’une des sept merveilles du monde antique. La base devait mesurer environ 70 m de hauteur sur 30 m de côté. Il était visible à plus de 50 km.

Avec le développement du commerce maritime, les phares se sont multipliés et améliorés au fil des siècles. Ils ont adopté des sources de lumière plus puissantes, comme l’huile, le gaz ou l’électricité, et des systèmes optiques plus performants, comme les lentilles ou les miroirs. Ils ont aussi adopté des codes de couleurs et de rythmes pour se distinguer les uns des autres.

Aujourd’hui, les phares sont encore utilisés pour la navigation maritime, mais ils sont de plus en plus automatisés et contrôlés à distance. Certains sont même devenus des monuments historiques ou des attractions touristiques. Les phares sont toujours des témoins de la beauté et de la diversité du monde marin.

Reconstruction détaillée du phare d'Alexandrie en 3D (2006). Image : Emad Victor SHENOUDA
Reconstruction détaillée du phare d’Alexandrie en 3D (2006). Image : Emad Victor SHENOUDA
L’ile de Pharos sur laquelle il était construit est à l’origine du mot « phare ».

Petite histoire des phares français

L’histoire des phares de France remonte à l’Antiquité, quand les Romains allumaient des feux sur des tours en pierre pour signaler leur présence aux marins. Au Moyen Âge (476 – 1492), les phares étaient souvent entretenus par des moines ou des seigneurs locaux, qui percevaient des droits de passage des navires.

Mais c’est sous l’Ancien Régime (1589 – 1791) que les phares se modernisent avec la construction du phare de Cordouan, mis en service en 1611 à l’embouchure de la Gironde. C’est le premier phare français à utiliser des lampes à huile et à avoir une architecture monumentale. Les phares se modernisent avec l’introduction de lanternes vitrées, de réflecteurs métalliques et de systèmes de rotation pour produire des signaux lumineux variés.

La côte d’Argent - Environ de SOULAC-sur-MER (France) 31 Le Phare de CORDOUAN Le Verdon-sur-Mer compte trois phares (le phare de Grave, le phare Saint-Nicolas et le phare de Cordouan)
La côte d’Argent – Environ de SOULAC-sur-MER (France)
31 Le Phare de CORDOUAN Le Verdon-sur-Mer compte trois phares
(le phare de Grave, le phare Saint-Nicolas et le phare de Cordouan)

Au XVIIIe siècle, sous l’impulsion de Louis XIV et de son ministre Colbert, la France se dote d’un corps d’ingénieurs spécialisés dans la construction et l’amélioration des phares.

Avant la Restauration (1814-1815), la France ne disposait que d’une quinzaine de phares. Au fil du temps, les phares bénéficièrent des progrès techniques comme le gaz, l’électricité, le pétrole ou le béton armé, qui permettent d’augmenter leur portée, leur puissance et leur résistance aux intempéries.

Feu à pétrole avec manchon - Phare de Gatteville
Feu à pétrole avec manchon – Phare de Gatteville (France)

Au XIXe siècle, une commission des phares est créée pour établir un plan national d’équipement pour éclairer les côtes de France. Nous sommes en 1825.
Ce projet prévoyait la construction d’une cinquantaine de phares afin de sécuriser les abords des rivages. Chaque phare devait répondre à un cahier des charges précis et notamment disposer d’une grande portée et de proposer un code lumineux différent bien distinct.
C’est également à cette époque que les feux bénéficièrent des innovations technologiques du savant Augustin Fresnel qui met au point les appareils lenticulaires permettant d’accroître la portée des feux.

Plan de la lanterne du phare du Touquet - (copie d'une affiche à l'occasion du bicentenaire de la lentille Fresnel)
Plan de la lanterne du phare du Touquet – (copie d’une affiche à l’occasion du bicentenaire de la lentille Fresnel)

Au XXe siècle, les phares sont automatisés et reliés à des centres de contrôle à distance, ce qui réduit le nombre de gardiens nécessaires à leur fonctionnement.


Service des Phares et Balises

Créé en 1806 en France, le service des phares et balises est chargé d’entretenir les dispositifs d’aide à la navigation mis en place le long des côtes de France et d’Outre-mer pour signaler les dangers (écueils, hauts fonds) et baliser les routes maritimes et les chenaux d’accès aux ports.
Ce service relève aujourd’hui de la direction interrégionale de la Mer. (Wikipedia)

Phares et Balises - Fécamp
Phares et Balises – Fécamp

L’étoile à cinq branches est en effet l’emblème du service des Phares et Balises. Les étoiles dans le ciel ayant toujours servi de repères pour les voyageurs terrestres comme pour les marins.

Si les cinq branches représentent ici officiellement les cinq continents: l’Amérique, l’Afrique, l’Asie, l’Europe et l’Océanie, elles forment également un très ancien symbole ésotérique.
Appelé pentagramme, celui-ci figure, entre autres, la représentation symbolique de l’Univers et de ses quatre éléments (air, eau, feu, terre) et du cinquième élément, l’esprit. Un symbole qui semble ainsi également adapté pour les marins.


Annexe : Augustin Jean Fresnel

Augustin Jean Fresnel (10 mai 1788 à Broglie – 14 juillet1827 à Ville-d’Avray), physicien français.
Fondateur de l’optique moderne, il proposa une explication de tous les phénomènes optiques dans le cadre de la théorie ondulatoire de la lumière.

Biographie : Fils d’architecte, Augustin Fresnel naît à Broglie, dans l’Eure.
Il entre à l’École centrale de Caen à l’âge de 13 ans puis à l’École polytechnique à 16 ans et demi.
En 1809, il devient membre de l’École nationale des ponts et chaussées au service des phares.
Il est membre de l’Académie des sciences en 1823 ainsi que de la Royal Society, qui lui décerne la Médaille Rumford en 1824.
Augustin Fresnel débute sa carrière en réalisant de nombreuses expériences sur les interférences lumineuses, pour lesquelles il forge la notion de longueur d’onde.
Il calcule les intégrales dites de Fresnel. Il prouve le premier que deux faisceaux de lumière polarisés dans des plans différents n’ont aucun effet d’interférence.

De cette expérience, il déduit que le mouvement ondulatoire de la lumière polarisée est transversal et non longitudinal (comme celui du son) ainsi que l’on croyait avant lui.
Il est le premier à produire une lumière polarisée circulaire. Ses formules, dites de Fresnel, sur la réfraction sont toujours utilisées. Dans le domaine de l’optique appliquée, Fresnel invente la lentille à échelon utilisée pour accroître le pouvoir de l’éclairage des phares. Il meurt de la tuberculose en 1827 à Ville-d’Avray, près de Paris.

historique de l’Institut Fresnel

Portrait d'Augustin Fresnel
Portrait d’Augustin Fresnel

En résumé

En conclusion, les phares maritimes de France sont des monuments historiques et culturels qui témoignent de l’importance de la navigation et du commerce maritime dans l’histoire du pays. Leur évolution technologique et leur beauté architecturale continuent de captiver les passionnés et les curieux, faisant des côtes françaises un trésor à découvrir.

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Article mis à jour en 2024, publié initialement en 2018.

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