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Pêcher la saupe au pain

Pêcher la saupe au pain est une activité ludique et accessible à tous, qui se pratique avec une ligne flottante équipée d’un flotteur. Le pêcheur d’eau douce qui découvre les techniques de la mer fait souvent ses débuts de cette manière en taquinant le tout-venant dans les ports et les rochers, des poissons bagarreurs quand ils se font piquer. Voici quelques conseils pour réussir cette pêche.

Les techniques de pêche

La saupe se pêche avec une canne à coup (sans moulinet) ou un lancer (une canne à anneaux équipé de son moulinet). Pour certains, la canne doit être la plus longue possible, type bolognaise ou au coup entre cinq et six mètres, histoire de rester discret et de dissimuler sa présence du banc de saupes.
Personnellement et pendant les vacances d’été en Méditerranée, je ne dispose pas de ce matériel dans le coffre de ma voiture, un simple lancer truite suffit pour en capturer. J’utilise donc une canne télescopique pour étang de 3 mètres de longueur, suffisamment souple pour encaisser et amortir les à-coups de ce poisson combatif. Le moulinet sera léger et garni d’un nylon de 20/100, 24/100 si vous recherchez les grosses pièces qui peuvent parfois dépasser les 700 grammes.
Un dernier point, la pêche se pratique canne en main et le tandem “canne-moulinet” devra être le plus léger possible et bien équilibré.
Une épuisette à long manche est également indispensable.

Photographie d'une saupe. - Banyuls-sur-Mer, 2003
Photographie d’une saupe. – Banyuls-sur-Mer, 2003

Ligne avec un flotteur fixe

La ligne de pêche se compose de quelques éléments simples:

  • un flotteur d’une portance comprise entre 3 et 8 grammes, type toulousain ou bolognaise,
  • un plomb olivette en correspondance avec la portance du flotteur,
  • un petit émerillon baril.
  • Le bas de ligne d’une cinquantaine de centimètres peut être acheté tout-fait ou monté soi-même. Dans ce cas, il faudra ajouter un fluorocarbone en 18/100 pour la réalisation du bas de ligne.

Un hameçon en fer forgé N° 8 ou 10 viendra finaliser la ligne, un hameçon triple N° 10 ou 12 peut également être utilisé.

Pour ce qui concerne le montage de la ligne, il suffit de passer le fil du moulinet à travers le flotteur et l’olivette, de fixer l’émerillon et attacher le bas de ligne sur la boucle libre de ce dernier.
Certains pêcheurs n’hésitent pas à utiliser une ligne de pêche au coup prémontée laquelle est directement attachée au corps de ligne du moulinet. Le seul avantage est d’obtenir une ligne parfaitement équilibrée et sensible.

Le flotteur et la plombée sont montés directement sur le corps de ligne du moulinet.
Le flotteur et la plombée sont montés directement sur le corps de ligne du moulinet.

Ligne avec un bouchon coulissant

Les seules différences avec la ligne décrite précédemment, sont de remplacer le flotteur fixe par un bouchon coulissant type mer, celui qui se termine par une petite boule rouge bien visible et de quelques stop-flotteurs. Je ne vous cache pas qu’il s’agit ici de ma solution préférée, une solution plus polyvalente.
A noter que l’on parle parfois de flotteur glisseur au lieu de bouchon coulissant.
Pour récapituler, la ligne se compose de :

  • un bouchon coulissant carnassier mer d’une portance comprise entre 3 et 8 grammes. Le modèle 5 grammes demeure un classique du genre.
  • un plomb olivette en correspondance avec la portance du bouchon,
  • un petit émerillon baril,
  • un sachet de stop-flotteurs,
  • les mêmes bas de ligne que pour le montage précédent.

Pour le montage, passer le fil du moulinet au travers de 1 ou 2 stop-flotteurs, le bouchon coulissant puis l’olivette. Nouer l’extrémité du fil à l’œillet de l’émerillon et finaliser le montage en montant le bas de ligne sur la boucle libre de cet émerillon.

Un classique bouchon glisseur
Un classique bouchon glisseur

Les conditions de pêche

Pendant tout le temps de l’été, ce sera à vue que l’on tentera sa chance. Les saupes vivent en bancs et le pêcheur pourra les apercevoir par les nombreux reflets dorés qui scintillent au fil de l’eau. Ces poissons se nourrissent d’algues qui poussent sur le bord, généralement sur les roches en bordure de mer, dans les premiers mètres de profondeur. Le pêcheur cherchera de préférence une zone où poussent de petites algues brunes que l’on trouve généralement sur des rochers tapissés de moules.
J’ai pu constater que les prises sont plus fréquentes et de plus belles tailles quand la mer est un peu agitée. Une mer trop calme n’est pas de bonne augure.

Les appâts et amorces utilisés

La saupe se prend très bien avec les appâts à base pain, la pâte et le pain Chaillou. Il est également possible de “doper” cette pâte en y ajoutant un peu d’huile de sardine ou de l’huile à salade type tournesol qui attirera d’autres espèces de poissons.
Les anciens pêchaient la saupe en eschant un hameçon triple avec quelques morceaux d’algues. Il s’agit d’une algue verte, filandreuse fine comme du cheveu et que l’on trouve sur les rochers. Pour avoir essayé, l’algue seule ne tient guère à l’hameçon, il faut la mélanger avec un peu de pâte pour que ça tienne.
Finalement, je n’utilise que de la pâte. S’il est nécessaire de les attirer, voire les exciter, il peut être utile d’amorcer la zone de pêche avec un morceau de pain. Il faudra alors détremper puis essorer le pain fortement pour qu’il puisse couler.

Action de pêche

Avant de détailler l’action de pêche, il me semble intéressant de rappeler quelques règles de bon sens.

  • La mer Méditerranée en été est généralement limpide et si le pêcheur peut apercevoir les poissons, l’inverse est également vrai. Ne pêchez pas les pieds dans l’eau mais un peu en retrait.
  • Privilégiez la pêche à roder, n’hésitez pas à vous déplacer, recherchez le poisson.

Le flotteur est tout d’abord réglé pour que l’appât évolue entre 0,60 mètre et 2 mètres de profondeur selon le lieu de pêche, plus celui-ci sera profond, plus il faudra descendre. Il n’est pas nécessaire de pêcher à fond, la saupe n’hésitera pas à monter pour attraper le bout de pain.

Après avoir lancé ou déposé l’appât sur le coup, le pêcheur tient la canne en main. Dès que le bouchon coule ou se met à plat (cas rare, le poisson continue de monter et emmène avec lui l’olivette déséquilibrant ainsi le flotteur), le pêcheur ferre sa prise. La touche est nerveuse, le bouchon disparaît soudainement et rapidement.
Le ferrage doit suivre immédiatement sans brutalité tout en maintenant le contact. Jouez avec le frein du moulinet pour que le poisson puisse tirer un peu de fil, sinon la casse est assurée. Sortez le poisson à l’aide de l’épuisette.

Un autre jeu consiste à effectuer des manœuvres d’aguichage, c’est à dire à animer le montage pour exciter les saupes en effectuant des tirées sur le flotteur entrecoupées de temps de repos plus ou moins longs. Simple à exercer avec une canne à coup, avec un lancer on aura la tendance à ramener le bouchon sur le bord. Bien souvent, les vaguelettes de surface réalisent naturellement cette manœuvre d’aguichage.

Le poisson ne mord pas? Un amorçage peut aider mais également la profondeur de pêche, n’hésitez pas à monter ou descendre le flotteur.

Vous aussi, partagez vos astuces pour en me laissant un commentaire.

En conclusion

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La pêche à la saupe à la ligne flottante au pain est une technique simple et amusante, qui permet de passer un bon moment au bord de l’eau et de découvrir ce poisson méconnu.

Article publié initialement en 2004.
Il constitue un outil de documentation pour la pêche de loisirs et n’engage pas la responsabilité du site.

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