Les poissons de roche Ă pĂȘcher en MĂ©diterranĂ©e – La mer MĂ©diterranĂ©e est un trĂ©sor pour les passionnĂ©s de pĂȘche, offrant une diversitĂ© de poissons Ă capturer depuis le rivage.
Quels poissons de roche de MĂ©diterranĂ©e peut-on pĂȘcher du rivage ?
Profitant du temps des congĂ©s dâĂ©tĂ©, jâai longtemps pĂȘchĂ© du bord dans les PyrĂ©nĂ©es-Orientales le long de la cĂŽte rocheuse, entre CerbĂšre et Port-Vendres en passant par Banyuls-sur-Mer.
Parmi eux, la Bogue (Boops boops) est connue pour ses grands yeux et sa prĂ©sence en bancs sur les fonds cĂŽtiers, tandis que la Castagnole (Chromis chromis) arbore une teinte brun violacĂ© avec des reflets dorĂ©s et vit en bandes dans les zones cĂŽtiĂšres. Le CrĂ©nilabre mĂ©diterranĂ©en (Symphodus mediterraneus), avec son corps rosĂ© ornĂ© de bandes brunes et azurĂ©es, frĂ©quente Ă©galement ces habitats jusqu’Ă une profondeur d’environ 20 mĂštres. Voici un rĂ©capitulatif des principaux poissons de roche de MĂ©diterranĂ©e Ă pĂȘcher :
Bogue
Boops boops (Linné, 1758)
Famille des Sparidés
Type : poisson cĂŽtier
La bogue, scientifiquement nommĂ©e Boops boops, est un poisson mĂ©diterranĂ©en fascinant. Ce petit prĂ©dateur, reconnaissable Ă son corps fusiforme et argentĂ©, vit principalement dans la mer MĂ©diterranĂ©e et le long de la cĂŽte est de l’ocĂ©an Atlantique.
Avec une taille moyenne de 20 cm et une longĂ©vitĂ© d’environ 5 ans, la bogue se distingue par ses grands yeux, d’oĂč son nom qui vient du grec « bos » signifiant bĆuf et « ops » signifiant Ćil.
Ces poissons vivent en grands bancs, pouvant compter plusieurs milliers d’individus, et se nourrissent principalement de plancton et de petits crustacĂ©s. Bien que leur statut de conservation soit actuellement classĂ© comme prĂ©occupation mineure, l’Ă©tat des stocks de bogue est mal apprĂ©hendĂ©, ce qui souligne l’importance de pratiques de pĂȘche durables pour assurer leur avenir.
PĂȘcher la bogue: PĂȘchĂ© Ă la canne au coup et au petit ver marin, ce poisson peut ĂȘtre consommĂ© frit ou grillĂ©.
On le confond avec l’AthĂ©rine et le chinchard.
Taille minimale de capture 1 : –
Castagnole noire
Chromis chromis (Linné, 1758)
Famille des Perciformés
Type : poisson de roche
La Castagnole, ou Chromis chromis, est un poisson emblématique de la mer Méditerranée. Reconnaissable à sa couleur dominante noire, cette espÚce vit en bancs et peut mesurer en moyenne 13 cm, bien que certains spécimens puissent atteindre plus de 20 cm.
La castagnole noire vit en banc peu serrĂ©s au-dessus des fonds rocheux ou sur les herbiers de posidonie entre la surface et 50 m de profondeur. Ce poisson aime vivre Ă l’ombre, dans l’obscuritĂ© relative des failles qui ne sont pas Ă©clairĂ©es par les rayons du soleil.
En Ă©tĂ©, elle se reproduit en MĂ©diterranĂ©e, oĂč ses Ćufs adhĂ©sifs se fixent aux roches ou aux fonds sableux. En hiver ces poissons sâĂ©loignent du bord pour rechercher une tempĂ©rature qui ne descende pas au dessous de 13° C.
Sa distribution gĂ©ographique s’Ă©tend jusqu’Ă l’Atlantique Nord-Est, bien qu’elle soit principalement observĂ©e autour des Ăźles plutĂŽt que sur le continent.
Autres noms: demoiselle bleue, petite castagnole, hirondelle.
PĂȘche de la Castagnole noire : Ce poisson est peu pĂȘchĂ© tant sa chair est fade et pleine d’arĂȘtes. Elle se prend par accident au coup ou Ă la palangrotte ou encore au flotteur dans les roches.
On peut pour s’amuser en famille la pĂȘcher au flotteur avec une canne Ă coup ou avec un petit lancer le long des digues et des parois rocheuses du bord de mer.
Taille minimale de capture : –
Congre
Conger conger (Linné, 1758)
Famille des Congridés
Type : poisson de roche
Le congre mĂ©diterranĂ©en, ou Conger conger, est une espĂšce de poisson prĂ©dateur nocturne qui habite les zones rocheuses de la mer MĂ©diterranĂ©e et de l’Atlantique Est. Il est souvent pĂȘchĂ© et vendu dans les marchĂ©s, reconnaissable Ă son corps serpentiforme et sa couleur gris foncĂ©. Ce poisson se distingue par son mode de vie solitaire et territorial, chassant principalement la nuit des crustacĂ©s benthiques et de petits poissons. Pendant la journĂ©e, il se cache dans des cavitĂ©s rocheuses ou des grottes, oĂč on peut parfois apercevoir sa tĂȘte. MalgrĂ© sa rĂ©putation d’ĂȘtre puissant et rapide, le congre est gĂ©nĂ©ralement inoffensif envers les humains, sauf si son territoire est envahi. Sa reproduction est un phĂ©nomĂšne fascinant, impliquant une migration vers la haute mer pour la ponte Ă des profondeurs abyssales.
Taille commune : 58-200 cm – 2 m pour un poids de 12 Ă 15 kilos..
Autres noms :
PĂȘche du congre : Pour pĂȘcher le congre depuis le rivage, il est conseillĂ© d’utiliser des appĂąts tels que la sardine, le maquereau, le calamar ou le poulpe, qui sont trĂšs efficaces. Le congre est un poisson nocturne, donc la pĂȘche de nuit ou Ă la tombĂ©e de la nuit peut augmenter les chances de succĂšs. Utilisez un montage solide avec un gros diamĂštre de nylon ou de fluorocarbone pour le bas de ligne, car cela peut aider Ă prĂ©venir les cassures aprĂšs une prise. VĂ©rifiez toujours votre matĂ©riel aprĂšs chaque capture. Le congre peut vivre un bon moment hors de lâeau et il faut se mĂ©fier de sa mĂąchoire. Il faut le manipuler avec une prĂ©caution : ne pas laisser les doigts Ă proximitĂ© de sa gueule.
Taille minimale de capture :
– PĂ©rimĂštre du Parc Naturel Marin du Lion : 1,20 cm + quota de 3 poissons par jour et par pĂȘcheur,
– MĂ©diterranĂ©e : 60 cm
– Mer du Nord, manche, Atlantique : 60 cm
Annexe : Retour de pĂȘche au congres en 1996 (VidĂ©o VHS souvenir)
Voici une vidĂ©o VHS d’un retour de pĂȘche au congres en 1996, une pĂȘche exceptionnelle rĂ©alisĂ©e par les amis de Banyuls-sur-Mer.
Le poisson Ă©tait encore abondant Ă cette Ă©poque.
Annexe : La pĂȘche du congre en 1951 : Cette chronique des annĂ©es 50, une pĂ©riode oĂč les poissons Ă©taient encore abondants, dĂ©crit les techniques traditionnelles de pĂȘche cĂŽtiĂšre Ă pied et particuliĂšrement celles du congre qui Ă©taient loin d’ĂȘtre aisĂ©es.
Crénilabre méditerranéen
Symphodus mediterraneus (Linné, 1758)
Famille des Labridés
Type : poisson de roche
Le CrĂ©nilabre mĂ©diterranĂ©en, ou Symphodus mediterraneus, est un poisson fascinant qui habite les eaux de la MĂ©diterranĂ©e et certaines zones de l’Atlantique Est. Ce petit labre, reconnaissable Ă sa taille moyenne de 12 cm et pouvant atteindre jusqu’Ă 18 cm, prĂ©fĂšre les habitats rocheux et les herbiers cĂŽtiers.
Les mĂąles de cette espĂšce sont particuliĂšrement remarquables pour leur coloration vive, qui les rend parmi les poissons les plus colorĂ©s de leur Ă©cosystĂšme. Ils prĂ©sentent une variĂ©tĂ© de teintes allant du beige sur le flanc supĂ©rieur Ă des nuances plus claires en dessous, et certains individus peuvent mĂȘme arborer une belle couleur jaune orangĂ©.
Le CrĂ©nilabre mĂ©diterranĂ©en est Ă©galement connu pour son comportement territorial et diurne, vivant souvent en couple ou en solitaire. Il se nourrit d’une variĂ©tĂ© de petits organismes marins, y compris des mollusques, des vers tubicoles, des bryozoaires et parfois des oursins.
Pendant la pĂ©riode de reproduction, les mĂąles s’occupent activement de la progĂ©niture et construisent parfois des nids pour les Ćufs. IntĂ©ressant Ă©galement est leur capacitĂ© Ă changer de sexe, une caractĂ©ristique commune chez les labres.
Autres noms : Crénilabre rouquié, rouquier
PĂȘche du crĂ©nilabre : A prendre au flotteur coulissant eschĂ© Ă la moule, pain Ă lâhuile de sardine, nĂ©rĂ©ide. il mord facilement du bord avec des corĂ©ennes demi-dures ou dures.
Taille minimale de capture : –
Autre espÚce : Crénilabre à cinq taches
Symphodus roissali (Risso, 1810)
Famille des Labridés
Type : poisson de roche
Le CrĂ©nilabre Ă cinq taches, ou Symphodus roissali, est un petit poisson distinctif de la MĂ©diterranĂ©e et de certaines zones de l’Atlantique. Reconnaissable Ă ses cinq marbrures brunes et ses reflets dorĂ©s, il est adaptĂ© Ă la vie dans les fonds rocheux et les herbiers de posidonies. Les mĂąles de cette espĂšce sont particuliĂšrement connus pour la construction de nids sophistiquĂ©s et leur rĂŽle protecteur durant la reproduction.
Autres appellations : crénilabre de roissal, pite-mouffe.
Autre espÚce : Crénilabre mélops | Symphodus melops (Linné, 1758)
Le Crénilabre mélops, ou Symphodus melops , est une espÚce de poisson marin appartenant à la famille des Labridés.
PrĂ©sent dans l’Atlantique Est, de la NorvĂšge au Maroc et en MĂ©diterranĂ©e, il vit dans les zones rocheuses ou les herbiers de la zone cĂŽtiĂšre, entre un et trente mĂštres de profondeur. Ce poisson, qui peut atteindre une taille de 20 Ă 25 centimĂštres, se distingue par sa coloration qui varie selon l’Ăąge, le sexe et la saison. Il se nourrit principalement de petits invertĂ©brĂ©s, de mollusques, de vers et de crustacĂ©s. Pendant la pĂ©riode de reproduction, le mĂąle construit et dĂ©fend un nid d’algues pour la ponte des Ćufs.
Autres appellations : Crénilabre commun, « petite Vieille », « vracton croissant noir ».
â Girelle commune, girelle royale
Coris julis (Linné, 1758)
Famille des Labridés
Type : poisson de roche
La Girelle, ou Coris julis, est un poisson coloré et élégant, communément trouvé dans les eaux méditerranéennes. Ce membre de la famille des Labridés est connu pour son dimorphisme sexuel marqué : les femelles arborent des couleurs plus sobres avec des dos bruns et une bande blanche longitudinale (girelle commune), tandis que les mùles se distinguent par leur dos vert ou bleu et une bande orangée en zigzag sur les flancs (girelle royale).
Les girelles sont des poissons hermaphrodites protĂ©rogyne, ce qui signifie qu’ils naissent femelles et certains se transforment en mĂąles au cours de leur vie.
Ils peuplent les zones rocheuses et les herbiers, se nourrissant de petits crustacés, mollusques et autres invertébrés. La girelle mesure environ de 15 à 25 cm selon le sexe.
En raison de leur abondance et de leur rĂŽle dans l’Ă©cosystĂšme marin, les girelles sont un sujet d’intĂ©rĂȘt pour les biologistes marins et les Ă©cologistes. De plus, leur prĂ©sence colorĂ©e en fait des sujets populaires pour la photographie sous-marine et l’observation en plongĂ©e.
Autres noms : « jouriol », demoiselle, girelle royale, girelle commune.
PĂȘche de la Girelle : Ce poisson se pĂȘche traditionnellement Ă la palangrotte, il est lâun des ingrĂ©dients de la Bouillabaisse.
Il est facile à prendre au coup, avec une canne Ă coup ou un petit lancer ou encore au toc Ă condition que lâhameçon lĂšche
 le fond.
La bouche de la girelle est petite, aussi doit-on utiliser de petits hameçons n°10 à 16.
«Plus l’eau est chaude, meilleure sera la pĂȘche des girelles», dit-on.
Taille minimale de capture :
– Parc naturel marin du golfe du Lion : 15 cm pour la pĂȘche de loisir + quota de 10 poissons par jour et par pĂȘcheur.
– MĂ©diterranĂ©e : –
Gobie Noir
Gobius niger (Linné, 1758)
Famille des Gobiidés
Type : poisson de roche
Le gobie noir vit en grand nombre sur toutes nos cÎtes, par faible profondeur et à moins de dix mÚtres dans les roches et les algues. Il se nourrit de vers et de petits crustacés. Ce petit poisson entre dans la chaßne alimentaire de nombreux autres poissons.
Les nageoires ventrales sont soudĂ©es en une ventouse qui lui permet de se coller aux algues et aux rochers. Le Gobie est un trĂšs mauvais nageurs et se dĂ©place dâune nage maladroite et dĂ©sordonnĂ©e. Il mesure une dizaine de centimĂštres et peut atteindre 18 cm.
Il se reproduit selon la rĂ©gion en janvier (en MĂ©diterranĂ©e) ou en avril (en Manche) et jusquâau mois de juin. Les Ćufs (1000 Ă 5000) sont dĂ©posĂ©s en Ă©tĂ© sous une pierre ou une coquille vide utilisĂ©es comme abri.
PĂȘche du Gobie noir : Ce poisson se capture Ă la ligne : pĂȘche Ă soutenir du bord , au coup Ă lâaplomb des roches ou au toc avec des demi-durs, chair de moule; rock-fishing avec de petits leurres souples.
Sa chair nâest pas trĂšs estimĂ©e, mais peut entrer dans la constitution des soupes de poisson.
Taille minimale de capture : –
Mendole
Spicara maena (Linné, 1758)
Famille des Sparidés
Type : poisson de roche
La mendole, ou Spicara maena, est un poisson marin qui se trouve principalement dans la MĂ©diterranĂ©e et l’Atlantique Est, des cĂŽtes bretonnes aux Ăźles Canaries.
Ce poisson, qui peut atteindre une taille maximale de 25 cm, est reconnaissable Ă sa couleur bleue ou verte intense et Ă la tache noire rectangulaire sur ses flancs. La mendole vit en petits bancs, souvent mĂ©langĂ©s avec d’autres espĂšces, et prĂ©fĂšre les fonds rocheux, sableux ou vaseux, ainsi que les herbiers, gĂ©nĂ©ralement entre 5 et 30 mĂštres de profondeur.
La nuit, elle a tendance Ă rester immobile sur le fond, ce qui la rend facile Ă observer lors des plongĂ©es nocturnes. La mendole est Ă©galement connue pour ĂȘtre un poisson ovipare hermaphrodite de type protogyne, ce qui signifie que les individus naissent femelles et certains se transforment en mĂąles plus tard dans leur vie. La pĂ©riode de reproduction s’Ă©tend du printemps Ă l’automne, selon la rĂ©gion. Pendant cette pĂ©riode, les couleurs de la mendole deviennent plus prononcĂ©es, et les mĂąles construisent des nids dans les herbiers de posidonie ou dans le sable pour la ponte des Ćufs, qu’ils gardent et ventilent jusqu’Ă l’Ă©closion.
La mendole n’est pas soumise Ă une rĂ©glementation spĂ©cifique et ne fait pas l’objet d’une pression de pĂȘche importante, ce qui en fait une espĂšce commune et accessible pour les amateurs de la vie marine mĂ©diterranĂ©enne.
Autres noms : « Mandoule », « Maene » (Catalan)
PĂȘche de la mendole : on les pĂȘche au coup, au bouchon coulissant, Ă la bombette, Ă la palangrotte. Comestible mais avec beaucoup dâarĂȘtes.
Taille minimale de capture : –
Rascasse
Scorpaena spp.
Famille des scorpaenidés.
Type : poisson de roche.
La rascasse est un poisson emblématique de la Méditerranée, connu pour sa participation dans la célÚbre recette de la bouillabaisse.
Ce poisson de roche, souvent de couleur rouge orangĂ©, est reconnaissable Ă sa tĂȘte disproportionnĂ©e et ses nageoires Ă©pineuses. La rascasse possĂšde un impressionnant pouvoir de camouflage, ce qui en fait un sujet fascinant pour les plongeurs et les biologistes marins. Toutefois, il convient de faire attention Ă ses Ă©pines venimeuses, qui peuvent causer des piqĂ»res douloureuses. La rascasse se reproduit au Printemps et en EtĂ©, de mai Ă aoĂ»t.
MalgrĂ© son apparence peu engageante, la rascasse est apprĂ©ciĂ©e pour sa chair fine et savoureuse. Mais saviez-vous que l’on peut trouver deux espĂšces en mer MĂ©diterranĂ©e ?
- La rascasse brune (Scorpaena porcus) , Ă©galement connue sous le nom de rascasse porc, est rĂ©putĂ©e pour sa capacitĂ© Ă se camoufler sur les fonds rocheux et dans les herbiers, rendant sa dĂ©tection difficile pour les plongeurs. Elle vit gĂ©nĂ©ralement entre 5 et 20 mĂštres de profondeur, mais peut ĂȘtre trouvĂ©e jusqu’Ă 800 mĂštres.
Taille moyenne 15cm – max 30cm. - D’autre part, la rascasse rouge (Scorpaena scrofa), ou chapon, est reconnue pour sa chair dĂ©licate et est un ingrĂ©dient prisĂ© dans la cuisine mĂ©diterranĂ©enne, notamment dans des plats comme la bouillabaisse. Ce poisson peut infliger des piqĂ»res venimeuses avec ses Ă©pines dorsales si on le manipule imprudemment. Il est sĂ©dentaire et vit principalement sur les fonds sableux ou vaseux entre 20 et 500 mĂštres de profondeur.
En savoir plus : lire l’annexe « la rascasse piĂšce maĂźtresse de la bouillabaisse »
Ces deux espÚces sont non seulement importantes pour la biodiversité marine, mais elles jouent également un rÎle culturel et économique significatif dans la région méditerranéenne.
Autre appellation : chapon, rascous (en provençal).
PĂȘche rĂ©crĂ©ative de la rascasse : le pĂȘcheur amateur peut s’adonner librement Ă la pĂȘche de roche depuis le rivage (Ă la calĂ©e), pratiquer la pĂȘche Ă soutenir (palangrotte) ou s’essayer au rockfishing, qui consiste Ă animer un leurre souple parmi les rochers.
Les appĂąts naturels comprennent des morceaux de sardine, de calmar, de petite seiche, de crevette et de maquereau. Pour le rockfishing, il est conseillĂ© d’utiliser des leurres souples de petite taille, ne dĂ©passant pas 5 cm, qui imitent l’apparence de crustacĂ©s ou de jeunes poissons.
Tailles minimales de capture :
- Scorpaena scrofa :
PĂ©rimĂštre du Parc Naturel Marin du Lion : 35 cm + 2 poissons par jour et par pĂȘcheur + marquage obligatoire.
Méditerranée : 30 cm + marquage obligatoire. - Scorpaena porcus : -.
â Rouget de roche
Mullus surmuletus (Linné, 1758)
Famille des Mullidés
Type : poisson de roche
Le rouget de roche prĂ©sente un corps relativement Ă©lancĂ©, cylindrique mais comprimĂ© latĂ©ralement, avec de grosses Ă©cailles. La tĂȘte est assez grosse avec un profil allongĂ© et possĂšde deux barbillons au menton qui peuvent se loger dans une gouttiĂšre.
Contre toute attente, on le rencontre plus frĂ©quemment sur les fonds meubles comme le sable, le gravier, les herbiers de zostĂšres 2 et de posidonies mais il frĂ©quente Ă©galement le voisinage des roches pour trouver de la nourriture. On le rencontre dans des profondeurs allant de 5 mĂštres Ă 60 mĂštres. Il se nourrit d’organismes benthiques 3 c’est Ă dire des crustacĂ©s, des vers polychĂštes, des mollusques.
En Atlantique, la premiĂšre maturitĂ© sexuelle est atteinte vers 2 ans, lorsquâil mesure environ 18 cm. En MĂ©diterranĂ©e, la taille de la premiĂšre maturitĂ© sexuelle est infĂ©rieure Ă celle de lâAtlantique de 1 Ă 2 cm. Ponte : dâavril Ă juillet. Taille : 15 Ă 25 cm – Maximum 40 cm pour 1 kg.
Autres noms : rouget-barbet de roche
PĂȘche du rouget de roche : Ce poisson se pĂȘche au surfcasting ou Ă la calĂ©e.
On peut Ă©galement le surprendre au lancer ramener avec une bombette plongeante. Certains pĂȘcheurs usent volontiers de la pĂȘche au toc Ă la limite des roches et du fond sableux (Cap d’Oune Ă Banyuls-sur-Mer).
Appùts : Néréides, vers américains.
Taille minimale de capture :
Parc naturel marin du golfe du Lion : 20 cm pour la pĂȘche de loisir + quota de 10 poissons par jour et par pĂȘcheur.
ailleurs : 15 cm
Autre espĂšce : rouget de vase
Mullus barbatus (Linné, 1758)
Famille des Mullidés
Le rouget de vase (Mullus barbatus) est Ă©galement appelĂ© Barbet, ou Rouget barbet. Il vit dans des profondeurs allant de la surface jusqu’Ă une centaine de mĂštres. On le trouve en mer MĂ©diterranĂ©e et Atlantique oriental. La maille biologique, c’est-Ă -dire la taille Ă laquelle 100 % des rougets barbets se sont reproduits, est de 12 cm.
Taille moyenne de 25 Ă 30 cm.
â Sar
Diplodus sargus (Linné, 1758),
Diplodus puntazzo, Diplodus vulgaris, Diplodus cervinus
Famille des Sparidés.
Type : poisson cĂŽtier
Le sar est un poisson emblĂ©matique de la mer MĂ©diterranĂ©e, apprĂ©ciĂ© pour sa chair et prisĂ© par les pĂȘcheurs. Appartenant Ă la famille des sparidĂ©s, il existe plusieurs espĂšces de sars, dont le sar commun, le sar Ă museau pointu, sar Ă tĂȘte noire et le sar tambour.
Ces poissons se distinguent par un corps ovale et comprimĂ©, une nageoire caudale fourchue et robuste, et une livrĂ©e argentĂ©e ornĂ©e de bandes noirĂątres. Ils Ă©voluent en bancs, dans des eaux peu profondes jusqu’Ă plusieurs mĂštres de profondeur, et se nourrissent principalement de crustacĂ©s, de poissons et de mollusques.
- Le sar commun, ou Diplodus sargus, est un poisson cĂŽtier rĂ©pandu le long des cĂŽtes europĂ©ennes, de la mer du Nord jusqu’Ă la MĂ©diterranĂ©e. Reconnaissable Ă son corps ovale et comprimĂ© latĂ©ralement, il arbore des reflets argentĂ©s et peut prĂ©senter jusqu’Ă neuf bandes verticales sombres. Ces poissons varient en taille de 15 Ă 30 centimĂštres, bien que certains spĂ©cimens puissent dĂ©passer 40 centimĂštres. Autre nom : Sarg, sargue
- Tailles minimales de capture :
– PĂ©rimĂštre du Parc Naturel Marin du Lion : 25 cm + 10 poissons par jour et par pĂȘcheur + marquage obligatoire
– MĂ©diterranĂ©e : 23 cm – Mer du Nord, Manche et Atlantique : 25 cm + marquage obligatoire.
- Tailles minimales de capture :
- Le sar Ă museau pointu, ou Diplodus puntazzo, est un poisson marin qui se rencontre principalement en MĂ©diterranĂ©e et jusqu’Ă la pointe de l’Afrique du Sud. Ce poisson, qui peut atteindre jusqu’Ă 60 cm de longueur, est caractĂ©risĂ© par son corps ovale et comprimĂ© latĂ©ralement, ainsi que par ses rayures verticales distinctives.
- Tailles minimales de capture :
– PĂ©rimĂštre du Parc Naturel Marin du Lion : 25 cm + 10 poissons par jour et par pĂȘcheur,
– MĂ©diterranĂ©e : 18 cm
– Mer du Nord, Manche et Atlantique : –
- Tailles minimales de capture :
- Le sar Ă tĂȘte noire, ou Diplodus vulgaris, est un poisson qui se distingue par sa tache noire caractĂ©ristique au-dessus des nageoires pectorales. Ce poisson de taille moyenne, mesurant gĂ©nĂ©ralement entre 22 et 45 centimĂštres, est commun dans les zones rocheuses cĂŽtiĂšres europĂ©ennes, s’Ă©tendant de la baie de Biscarosse en France jusqu’au Cap Vert, ainsi qu’en mer MĂ©diterranĂ©e et sur les cĂŽtes de l’Afrique du Sud. Il vit en bancs ou en petits groupes et est connu pour son rĂ©gime carnivore, se nourrissant dans les herbiers et les zones rocheuses oĂč il est frĂ©quemment rencontrĂ©. On le nomme Ă©galement «barade».
- Tailles minimales de capture :
– PĂ©rimĂštre du Parc Naturel Marin du Lion : 25 cm + 10 poissons par jour et par pĂȘcheur,
– MĂ©diterranĂ©e : 18 cm
– Mer du Nord, Manche et Atlantique : –
- Tailles minimales de capture :
- Le sar tambour, ou Diplodus cervinus, est reconnaissable Ă ses larges bandes verticales sombres et ses lĂšvres Ă©paisses, il est principalement prĂ©sent dans l’Atlantique Est, du golfe de Gascogne Ă l’Afrique du Sud, et est moins frĂ©quent en MĂ©diterranĂ©e.
Les juvĂ©niles prĂ©fĂšrent les zones peu profondes et abritĂ©es, tandis que les adultes peuvent ĂȘtre trouvĂ©s jusqu’Ă 300 mĂštres de profondeur sur des fonds rocheux ou des Ă©paves. Ce poisson, qui peut atteindre 55 cm de long, vit gĂ©nĂ©ralement en solitaire ou en petits groupes selon son habitat.- Tailles minimales de capture :
– PĂ©rimĂštre du Parc Naturel Marin du Lion : 40 cm + 1 poisson par jour et par pĂȘcheur + pĂȘche interdite 1er mai-30 juin,
– MĂ©diterranĂ©e : –
– Mer du Nord, Manche et Atlantique : –
- Tailles minimales de capture :
La pĂȘche du sar est rĂ©glementĂ©e pour prĂ©server les espĂšces, avec des tailles lĂ©gales de capture spĂ©cifiques. Curieusement, certains sars peuvent prĂ©senter une chair trĂšs dure aprĂšs cuisson, un mystĂšre culinaire qui intrigue encore les gourmets et les scientifiques.
Il est particuliĂšrement « mordeur » lorsque la mer est agitĂ©e – On le prend au toc
, au flotteur coulissant en amorçant le poste, à la pelote.
LâappĂąt, chair de sardine ou de gambas, nĂ©rĂ©ide, fromage, doit absolument Ă©voluer le long des roches. La touche est franche. Les classiques favoris des sparidĂ©s sont Ă©galement excellents avec le sar : vers, crevettes et coquillages fonctionnent souvent trĂšs bien.
Autre espĂšce : Sparaillion
Diplodus annularis (Linné, 1758)
Famille des Sparidés
Type : poisson cĂŽtier
Le Sparaillon arbore un corps ovale et comprimĂ© mesurant de 12 Ă 15 cm. Sa nageoire dorsale est Ă©levĂ©e et uniforme, tandis que sa nageoire caudale est fourchue. Les nageoires anale et ventrales sont d’un jaune orangĂ© Ă©clatant. On remarque chez cette espĂšce une large tache noire entourant la partie antĂ©rieure du pĂ©doncule caudal et des bandes verticales brunes discrĂštes. Ce prĂ©dateur vit prĂšs des cĂŽtes et est propre Ă la consommation. Il peut atteindre jusqu’Ă 24 cm de long. On le rencontre en mĂ©diterranĂ©e et en Atlantique.
Autres appellations : sar annelé, pataclet, asparaillou
Tailles minimales de capture :
– MĂ©diterranĂ©e : 12 cm
â Serran ChĂšvre
Serranus cabrilla (Linné, 1758)
Famille des Serranidés
Type : poisson cĂŽtier
Le Serranus cabrilla, connu sous le nom de serran commun ou serran chevrette, est un poisson distinctif de la mer MĂ©diterranĂ©e. Ce petit prĂ©dateur, cousin des mĂ©rous, est rĂ©putĂ© pour sa robustesse et sa capacitĂ© Ă s’adapter Ă divers environnements marins, allant des fonds rocheux aux herbiers de posidonies.
Avec une taille moyenne de 25 cm et pouvant atteindre jusqu’Ă 40 cm, le serran chevrette arbore un motif de rayures verticales et est connu pour sa nature solitaire et territoriale.
Hermaphrodite synchrone, il possĂšde des organes reproducteurs mĂąles et femelles fonctionnels simultanĂ©ment, ce qui lui permet une reproduction flexible. La pĂ©riode de frai s’Ă©tend d’avril Ă juillet en MĂ©diterranĂ©e et de juillet Ă aoĂ»t dans la Manche. Sa prĂ©sence est Ă©galement notĂ©e sur la cĂŽte Atlantique, ce qui tĂ©moigne de son adaptabilitĂ©.
Autre espĂšce : Serran Ă©criture
Serranus scriba (Linné, 1758)
Famille des Serranidés
Type : poisson cĂŽtier
Le Serranus scriba, connu sous le nom de serran Ă©criture, est un poisson distinctif de la mer MĂ©diterranĂ©e et de l’Atlantique proche du dĂ©troit de Gibraltar. Ce petit prĂ©dateur, proche parent des mĂ©rous, habite les fonds rocheux et les herbiers de posidonies, oĂč il mĂšne une vie solitaire et territoriale.
Avec un corps robuste et moyennement allongĂ©, le serran Ă©criture arbore une mĂąchoire infĂ©rieure saillante et peut changer rapidement de couleur, ce qui peut parfois compliquer son identification. Ses motifs colorĂ©s et ses rayures verticales lui permettent de se camoufler parmi les posidonies, tandis que les inscriptions sur sa tĂȘte lui ont valu son nom. Il mesure entre 15 et 20 cm.
Hermaphrodite synchrone, chaque individu possĂšde des organes reproducteurs mĂąles et femelles fonctionnels simultanĂ©ment, offrant la possibilitĂ© d’autofĂ©condation. Le serran Ă©criture se nourrit principalement de poissons, de mollusques, de crustacĂ©s et de vers, et sa reproduction ovipare se dĂ©roule en eau libre, gĂ©nĂ©ralement du printemps au dĂ©but de l’Ă©tĂ©.
PĂȘche des serrans : Les pĂȘcheurs apprĂ©cient le serran Ă©criture pour sa curiositĂ© et son comportement actif, ce qui en fait une prise intĂ©ressante, surtout avec des techniques de pĂȘche fines depuis la roche : rockfishing, bombette, palangrotte en bateau.
Taille minimale de capture Serran chĂšvre (Serranus cabrilla) :
Parc naturel marin du golfe du Lion : 15 cm pour la pĂȘche de loisir + quota de 10 poissons par jour et par pĂȘcheur.
ailleurs : –
Taille minimale de capture Serran Ă©criture (Serranus scriba) :
– Parc naturel marin du golfe du Lion : 20 cm pour la pĂȘche de loisir + quota de 2 poissons par jour et par pĂȘcheur.
ailleurs : –
â Saupe
Sarpa salpa (Linné, 1758)
Famille des Sparidés
Type : poisson cĂŽtier.
La Saupe, connue scientifiquement sous le nom de Sarpa salpa, est un poisson distinctif de la mer MĂ©diterranĂ©e. Reconnaissable Ă ses rayures horizontales jaunes sur un corps argentĂ©, la saupe peut atteindre une taille maximale de 51 cm, bien que la taille moyenne soit d’environ 30 cm.
Ce poisson herbivore vit principalement dans les herbiers de posidonies et se nourrit d’algues, jouant un rĂŽle crucial dans l’Ă©cosystĂšme marin.
IntĂ©ressant, la saupe est un hermaphrodite protandrique, ce qui signifie qu’elle naĂźt mĂąle et change de sexe pour devenir femelle avec l’Ăąge. Cependant, la saupe est Ă©galement connue pour sa capacitĂ© Ă provoquer des intoxications alimentaires, car elle peut accumuler des toxines dans son corps qui sont potentiellement dangereuses pour les humains si consommĂ©es pendant certaines pĂ©riodes de prolifĂ©ration d’algues. Durant lâEmpire romain, elle aurait Ă©tĂ© consommĂ©e comme une drogue rĂ©crĂ©ative, provoquant des hallucinations effrayantes.
Autres noms : brÚme de mer, daurade rayée
PĂȘche de la Saupe : On le prend au flotteur coulissant au pain, Ă la pĂąte, Ă la laitue de mer. Ces poissons sont plus faciles Ă pĂȘcher par mer lĂ©gĂšrement agitĂ©e.
Taille minimale de capture :
Parc naturel marin du golfe du Lion : 25 cm pour la pĂȘche de loisir + quota de 10 poissons par jour et par pĂȘcheur.
ailleurs : –
En savoir plus :
- Saupes Ă la ligne flottante au pain
- La pĂȘche des saupes Ă l’algue marron (www.marseille-sympa.com)
Résumé
Les poissons de roche de MĂ©diterranĂ©e Ă pĂȘcher offrent aux pĂȘcheurs une diversitĂ© importante d’espĂšces parfois colorĂ©es de roche ou cĂŽtiers.
Plus actifs en Ă©tĂ©, les techniques de pĂȘche rĂ©crĂ©ative du rivage en MĂ©diterranĂ©e sont diverses : le rockfishing et la pĂȘche au flotteur ciblent les petits poissons de roche tels que le sar, l’oblade et la saupe.
Il est important de souligner que certains de ces poissons de roche prĂ©sentĂ©s sur cette page se trouvent aussi dans d’autres mers, telles que la Mer du Nord, la Manche ou l’Atlantique.
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Références
- RĂ©glementation en vigueur au sein du Parc naturel marin du golfe du Lion. (parc-marin-golfe-lion.fr)
- ArrĂȘtĂ© du 26 octobre 2012 dĂ©terminant la taille minimale ou le poids minimal de capture des poissons et autres organismes marins
Notes
- Il est conseillĂ© de vĂ©rifier rĂ©guliĂšrement ces informations auprĂšs des autoritĂ©s; la taille minimale de capture et les quotas peuvent changer dâune annĂ©e sur lâautre. Le tiret signifie qu’il n’y a pas de maille. â©ïž
- Les herbiers de zostĂšres
Dans le Golfe du Morbihan, les herbiers de zostĂšres ont Ă©tĂ© choisis comme habitat marin dâĂ©tude â©ïž - qui vit Ă proximitĂ© du fond des mers. â©ïž
Article mis à jour en 2024, publié initialement en 2003.