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😎 Les poissons de roche Ă  pĂȘcher en MĂ©diterranĂ©e

Les poissons de roche Ă  pĂȘcher en MĂ©diterranĂ©e, souvent de petite taille, se distinguent par leur capacitĂ© Ă  se fondre dans les fonds rocheux et les herbiers de posidonie, ce qui les rend Ă  la fois uniques et difficiles Ă  observer.

Profitant du temps des congĂ©s d’étĂ©, j’ai longtemps pĂȘchĂ© du bord dans les PyrĂ©nĂ©es-Orientales le long de la cĂŽte rocheuse, entre CerbĂšre et Port-Vendres en passant par Banyuls-sur-Mer. Parmi eux, la Bogue (Boops boops) est connue pour ses grands yeux et sa prĂ©sence en bancs sur les fonds cĂŽtiers, tandis que la Castagnole (Chromis chromis) arbore une teinte brun violacĂ© avec des reflets dorĂ©s et vit en bandes dans les zones cĂŽtiĂšres. Le CrĂ©nilabre mĂ©diterranĂ©en (Symphodus mediterraneus), avec son corps rosĂ© ornĂ© de bandes brunes et azurĂ©es, frĂ©quente Ă©galement ces habitats jusqu’Ă  une profondeur d’environ 20 mĂštres.
Voyons les espĂšces Ă  pĂȘcher :

Bogue

Boops boops (Linné, 1758)
Famille des Sparidés

La bogue, scientifiquement nommĂ©e Boops boops, est un poisson mĂ©diterranĂ©en fascinant. Ce petit prĂ©dateur, reconnaissable Ă  son corps fusiforme et argentĂ©, vit principalement dans la mer MĂ©diterranĂ©e et le long de la cĂŽte est de l’ocĂ©an Atlantique.

Avec une taille moyenne de 20 cm et une longĂ©vitĂ© d’environ 5 ans, la bogue se distingue par ses grands yeux, d’oĂč son nom qui vient du grec « bos » signifiant bƓuf et « ops » signifiant Ɠil.

Boops-boops - Illustration : A. M. Arias
Boops-boops – Illustration : A. M. Arias

Ces poissons vivent en grands bancs, pouvant compter plusieurs milliers d’individus, et se nourrissent principalement de plancton et de petits crustacĂ©s. Bien que leur statut de conservation soit actuellement classĂ© comme prĂ©occupation mineure, l’Ă©tat des stocks de bogue est mal apprĂ©hendĂ©, ce qui souligne l’importance de pratiques de pĂȘche durables pour assurer leur avenir.

PĂȘcher la bogue: PĂȘchĂ© Ă  la canne au coup et au petit ver marin, ce poisson peut ĂȘtre consommĂ© frit ou grillĂ©.
On le confond avec l’AthĂ©rine et le chinchard.

Taille minimale de capture 1 : –

Boops-boops - Albert kok, CC BY-SA 3.0 , via Wikimedia Commons
Boops-boops – Albert kok, CC BY-SA 3.0 , via Wikimedia Commons

Castagnole noire

Chromis chromis (Linné, 1758)
Famille des Perciformés

La Castagnole, ou Chromis chromis, est un poisson emblématique de la mer Méditerranée. Reconnaissable à sa couleur dominante noire, cette espÚce vit en bancs et peut mesurer en moyenne 13 cm, bien que certains spécimens puissent atteindre plus de 20 cm.

Elle joue un rĂŽle Ă©cologique crucial en transfĂ©rant des nutriments comme le carbone, l’azote et le phosphore du systĂšme pĂ©lagique vers les zones cĂŽtiĂšres. La Castagnole est Ă©galement une source alimentaire importante pour les poissons prĂ©dateurs et les oiseaux de mer, et exerce une pression de prĂ©dation significative sur les populations de zooplancton cĂŽtier.

La castagnole noire vit en banc peu serrĂ©s au-dessus des fonds rocheux ou sur les herbiers de posidonie entre la surface et 50 m de profondeur. Ce poisson aime vivre Ă  l’ombre, dans l’obscuritĂ© relative des failles qui ne sont pas Ă©clairĂ©es par les rayons du soleil.

En Ă©tĂ©, elle se reproduit en MĂ©diterranĂ©e, oĂč ses Ɠufs adhĂ©sifs se fixent aux roches ou aux fonds sableux. En hiver ces poissons s’éloignent du bord pour rechercher une tempĂ©rature qui ne descende pas au dessous de 13° C.
Sa distribution gĂ©ographique s’Ă©tend jusqu’Ă  l’Atlantique Nord-Est, bien qu’elle soit principalement observĂ©e autour des Ăźles plutĂŽt que sur le continent.

Autres noms: demoiselle bleue, petite castagnole, hirondelle.

Petite Castagnole. - Banyuls-sur-Mer, 2003
Castagnole noire. – Banyuls-sur-Mer, 2003

PĂȘche de la Castagnole noire : Ce poisson est peu pĂȘchĂ© tant sa chair est fade et pleine d’arĂȘtes. Elle se prend par accident au coup ou Ă  la palangrotte ou encore au flotteur dans les roches.
On peut pour s’amuser en famille la pĂȘcher au flotteur avec une canne Ă  coup ou avec un petit lancer le long des digues et des parois rocheuses du bord de mer.

Taille minimale de capture : –

Castagnole noire, 2003
Castagnole noire – Banyuls-sur-Mer, 2003

Crénilabre méditerranéen

Symphodus mediterraneus (Linné, 1758)
Famille des Labridés

Le CrĂ©nilabre mĂ©diterranĂ©en, ou Symphodus mediterraneus, est un poisson fascinant qui habite les eaux de la MĂ©diterranĂ©e et certaines zones de l’Atlantique Est. Ce petit labre, reconnaissable Ă  sa taille moyenne de 12 cm et pouvant atteindre jusqu’Ă  18 cm, prĂ©fĂšre les habitats rocheux et les herbiers cĂŽtiers.

Les mĂąles de cette espĂšce sont particuliĂšrement remarquables pour leur coloration vive, qui les rend parmi les poissons les plus colorĂ©s de leur Ă©cosystĂšme. Ils prĂ©sentent une variĂ©tĂ© de teintes allant du beige sur le flanc supĂ©rieur Ă  des nuances plus claires en dessous, et certains individus peuvent mĂȘme arborer une belle couleur jaune orangĂ©.

Le CrĂ©nilabre mĂ©diterranĂ©en est Ă©galement connu pour son comportement territorial et diurne, vivant souvent en couple ou en solitaire. Il se nourrit d’une variĂ©tĂ© de petits organismes marins, y compris des mollusques, des vers tubicoles, des bryozoaires et parfois des oursins.

Pendant la pĂ©riode de reproduction, les mĂąles s’occupent activement de la progĂ©niture et construisent parfois des nids pour les Ɠufs. IntĂ©ressant Ă©galement est leur capacitĂ© Ă  changer de sexe, une caractĂ©ristique commune chez les labres.

Autres noms : Crénilabre rouquié, rouquier

PĂȘche du crĂ©nilabre : A prendre au flotteur coulissant eschĂ© Ă  la moule, pain Ă  l’huile de sardine, nĂ©rĂ©ide. il mord facilement du bord avec des corĂ©ennes demi-dures ou dures. La pĂȘche Ă  la bombette est Ă©galement efficace.

Taille minimale de capture : –

Crénilabre - albert kok, CC BY-SA 3.0 , via Wikimedia Commons
CrĂ©nilabre – albert kok, CC BY-SA 3.0 , via Wikimedia Commons

Autre espÚce : Crénilabre à cinq taches

Symphodus roissali (Risso, 1810)
Famille des Labridés

Le CrĂ©nilabre Ă  cinq taches, ou Symphodus roissali, est un petit poisson distinctif de la MĂ©diterranĂ©e et de certaines zones de l’Atlantique. Reconnaissable Ă  ses cinq marbrures brunes et ses reflets dorĂ©s, il est adaptĂ© Ă  la vie dans les fonds rocheux et les herbiers de posidonies. Les mĂąles de cette espĂšce sont particuliĂšrement connus pour la construction de nids sophistiquĂ©s et leur rĂŽle protecteur durant la reproduction.
Autres appellations : crénilabre de roissal, pite-mouffe.

Autre espÚce : Crénilabre mélops | Symphodus melops  (Linné, 1758)

Le Crénilabre mélops, ou Symphodus melops , est une espÚce de poisson marin appartenant à la famille des Labridés.
PrĂ©sent dans l’Atlantique Est, de la NorvĂšge au Maroc et en MĂ©diterranĂ©e, il vit dans les zones rocheuses ou les herbiers de la zone cĂŽtiĂšre, entre un et trente mĂštres de profondeur. Ce poisson, qui peut atteindre une taille de 20 Ă  25 centimĂštres, se distingue par sa coloration qui varie selon l’Ăąge, le sexe et la saison. Il se nourrit principalement de petits invertĂ©brĂ©s, de mollusques, de vers et de crustacĂ©s. Pendant la pĂ©riode de reproduction, le mĂąle construit et dĂ©fend un nid d’algues pour la ponte des Ɠufs.
Autres appellations : Crénilabre commun, « petite Vieille »,  « vracton croissant noir ».

Le crénilabre Mélops, Aquarium d'Arcachon, 2017
Le crĂ©nilabre MĂ©lops, Aquarium d’Arcachon, 2017

Girelle commune, girelle royale

Coris julis (Linné, 1758)
Famille des Labridés

La Girelle, ou Coris julis, est un poisson coloré et élégant, communément trouvé dans les eaux méditerranéennes. Ce membre de la famille des Labridés est connu pour son dimorphisme sexuel marqué : les femelles arborent des couleurs plus sobres avec des dos bruns et une bande blanche longitudinale (girelle commune), tandis que les mùles se distinguent par leur dos vert ou bleu et une bande orangée en zigzag sur les flancs (girelle royale).
Les girelles sont des poissons hermaphrodites protĂ©rogyne, ce qui signifie qu’ils naissent femelles et certains se transforment en mĂąles au cours de leur vie.

La Girelle - (Ancienne illustration)
La Girelle – (Ancienne illustration)

Ils peuplent les zones rocheuses et les herbiers, se nourrissant de petits crustacés, mollusques et autres invertébrés. La girelle mesure environ de 15 à 25 cm selon le sexe.

En raison de leur abondance et de leur rĂŽle dans l’Ă©cosystĂšme marin, les girelles sont un sujet d’intĂ©rĂȘt pour les biologistes marins et les Ă©cologistes. De plus, leur prĂ©sence colorĂ©e en fait des sujets populaires pour la photographie sous-marine et l’observation en plongĂ©e.

Autres noms : « jouriol », demoiselle, girelle royale, girelle commune.

PĂȘche de la Girelle : Ce poisson se pĂȘche traditionnellement Ă  la palangrotte, il est l’un des ingrĂ©dients de la Bouillabaisse.
Il est facile à prendre au coup, avec une canne à coup ou un petit lancer, à la palangrotte ou encore au toc à condition que l’hameçon lùche le fond.
La bouche de la girelle est petite, aussi doit-on utiliser de petits hameçons n°10 à 16.

«Plus l’eau est chaude, meilleure sera la pĂȘche des girelles», dit-on.

Taille minimale de capture :
Parc naturel marin du golfe du Lion : 15 cm pour la pĂȘche de loisir + quota de 10 poissons par jour et par pĂȘcheur.
ailleurs : –

Une Girelle - Banyuls-sur-Mer, 2004
Une Girelle – Banyuls-sur-Mer, 2004

Gobie Noir

Gobius niger (Linné, 1758)
Famille des Gobiidés

Le gobie noir vit en grand nombre sur toutes nos cÎtes, par faible profondeur et à moins de dix mÚtres dans les roches et les algues. Il se nourrit de vers et de petits crustacés. Ce petit poisson entre dans la chaßne alimentaire de nombreux autres poissons.
Les nageoires ventrales sont soudĂ©es en une ventouse qui lui permet de se coller aux algues et aux rochers. Le Gobie est un trĂšs mauvais nageurs et se dĂ©place d’une nage maladroite et dĂ©sordonnĂ©e. Il mesure une dizaine de centimĂštres et peut atteindre 18 cm.
Il se reproduit selon la rĂ©gion en janvier (en MĂ©diterranĂ©e) ou en avril (en Manche) et jusqu’au mois de juin. Les Ɠufs (1000 Ă  5000) sont dĂ©posĂ©s en Ă©tĂ© sous une pierre ou une coquille vide utilisĂ©es comme abri.

Le Gobie. - (Ancienne illustration)
Le Gobie. – (Ancienne illustration)

PĂȘche du Gobie noir : Ce poisson se capture à la ligne : pĂȘche Ă  soutenir du bord , au coup Ă  l’aplomb des roches ou au toc avec des demi-durs, chair de moule; rock-fishing avec de petits leurres souples.
Sa chair n’est pas trĂšs estimĂ©e, mais peut entrer dans la constitution des soupes de poisson.

Taille minimale de capture : –

Gobie noir. - Aquarium d'Arcachon, 2017
Gobie noir. – Aquarium d’Arcachon, 2017

Mendole

Spicara maena (Linné, 1758)
Famille des Sparidés

La mendole, ou Spicara maena, est un poisson marin qui se trouve principalement dans la MĂ©diterranĂ©e et l’Atlantique Est, des cĂŽtes bretonnes aux Ăźles Canaries.

Ce poisson, qui peut atteindre une taille maximale de 25 cm, est reconnaissable Ă  sa couleur bleue ou verte intense et Ă  la tache noire rectangulaire sur ses flancs. La mendole vit en petits bancs, souvent mĂ©langĂ©s avec d’autres espĂšces, et prĂ©fĂšre les fonds rocheux, sableux ou vaseux, ainsi que les herbiers, gĂ©nĂ©ralement entre 5 et 30 mĂštres de profondeur.

La nuit, elle a tendance Ă  rester immobile sur le fond, ce qui la rend facile Ă  observer lors des plongĂ©es nocturnes. La mendole est Ă©galement connue pour ĂȘtre un poisson ovipare hermaphrodite de type protogyne, ce qui signifie que les individus naissent femelles et certains se transforment en mĂąles plus tard dans leur vie. La pĂ©riode de reproduction s’Ă©tend du printemps Ă  l’automne, selon la rĂ©gion. Pendant cette pĂ©riode, les couleurs de la mendole deviennent plus prononcĂ©es, et les mĂąles construisent des nids dans les herbiers de posidonie ou dans le sable pour la ponte des Ɠufs, qu’ils gardent et ventilent jusqu’Ă  l’Ă©closion.

La mendole n’est pas soumise Ă  une rĂ©glementation spĂ©cifique et ne fait pas l’objet d’une pression de pĂȘche importante, ce qui en fait une espĂšce commune et accessible pour les amateurs de la vie marine mĂ©diterranĂ©enne.

Autres noms : « Mandoule », « Maene » (Catalan)

PĂȘche de la mendole : on les pĂȘche au coup, au bouchon coulissant, Ă  la bombette, Ă  la palangrotte. Comestible mais avec beaucoup d’arĂȘtes.

Taille minimale de capture : –

La Mendole. - Banyuls-sur-Mer, 2003
La Mendole. – Banyuls-sur-Mer, 2003

Oblade

Oblada melanura (Linné, 1758)
Famille des Sparidés

L’Oblada melanura, communĂ©ment appelĂ©e l’oblade, est un poisson rĂ©pandu dans les eaux cĂŽtiĂšres de la MĂ©diterranĂ©e et de l’Atlantique Est. Ce poisson grĂ©gaire forme des bancs et prĂ©fĂšre les habitats comme les fonds rocheux et les herbiers de posidonies, oĂč il peut ĂȘtre trouvĂ© jusqu’Ă  30 mĂštres de profondeur.

Les adultes ont un corps oblong et argentĂ©, avec une tache noire distinctive bordĂ©e de blanc sur le pĂ©doncule caudal. La taille est comprise entre 15 et 25 cm, 35 cm au maximum. Ils se nourrissent de maniĂšre omnivore (invertĂ©brĂ©s, mollusques, crustacĂ©s, Ɠufs de poisson, vers marins, algues.) et leur pĂ©riode de reproduction s’Ă©tend d’avril Ă  juin.

Autres noms : « blade », « uchjata » (Corse)

PĂȘche de l’oblade: On pĂȘche l’oblade au flotteur coulissant, l’hameçon est eschĂ© de moule, pain Ă  l’huile de sardine ou d’une laniĂšre de maquereau. La bombette donne Ă©galement de bons rĂ©sultats avec des appĂąts naturels. Il est aussi possible de le prendre au leurre, en surface, avec un petit poisson nageur Ă  bavette en le manipulant en stop and go (arrĂȘts puis rĂ©cupĂ©rations lentes) ou encore au rusquet.
Ce poisson oppose une forte rĂ©sistance sur ligne fine et un matĂ©riel lĂ©ger et procure de bons moments au pĂȘcheur. La touche est franche et brutale (dĂ©part immĂ©diat). Sa chair est comparable Ă  celle de la dorade.

Taille minimale de capture :
Parc naturel marin du golfe du Lion : 20 cm pour la pĂȘche de loisir + quota de 10 poissons par jour et par pĂȘcheur.
ailleurs : –

Une Oblade. - Banyuls-sur-Mer, 2005
Une Oblade. – Banyuls-sur-Mer, 2005

Rouget de roche

Mullus surmuletus (Linné, 1758)
Famille des Mullidés

Le rouget de roche prĂ©sente un corps relativement Ă©lancĂ©, cylindrique mais comprimĂ© latĂ©ralement, avec de grosses Ă©cailles. La tĂȘte est assez grosse avec un profil allongĂ© et possĂšde deux barbillons au menton qui peuvent se loger dans une gouttiĂšre.

Contre toute attente, on le rencontre plus frĂ©quemment sur les fonds meubles comme le sable, le gravier, les herbiers de zostĂšres 2 et de posidonies mais il frĂ©quente Ă©galement le voisinage des roches pour trouver de la nourriture. On le rencontre dans des profondeurs allant de 5 mĂštres Ă  60 mĂštres. Il se nourrit d’organismes benthiques 3 c’est Ă  dire des crustacĂ©s, des vers polychĂštes, des mollusques.

En Atlantique, la premiĂšre maturitĂ© sexuelle est atteinte vers 2 ans, lorsqu’il mesure environ 18 cm. En MĂ©diterranĂ©e, la taille de la premiĂšre maturitĂ© sexuelle est infĂ©rieure Ă  celle de l’Atlantique de 1 Ă  2 cm. Ponte : d’avril Ă  juillet. Taille : 15 Ă  25 cm – Maximum 40 cm pour 1 kg.

Autres noms : rouget-barbet de roche

PĂȘche du rouget de roche : Ce poisson se pĂȘche au surfcasting ou Ă  la calĂ©e.
On peut Ă©galement le surprendre au lancer ramener avec une bombette plongeante. Certains pĂȘcheurs usent volontiers de la pĂȘche au toc Ă  la limite des roches et du fond sableux (Cap d’Oune Ă  Banyuls-sur-Mer).
Appùts : Néréides, vers américains.

Taille minimale de capture :
Parc naturel marin du golfe du Lion : 20 cm pour la pĂȘche de loisir + quota de 10 poissons par jour et par pĂȘcheur.
ailleurs : 15 cm

Rouget de roche. - Saintes-Maries-de-la-Mer, 2014
Rouget-Barbet de roche pris en bordure des Ă©pis. – Les Saintes-Maries-de-la-Mer, 2014

Autre espĂšce : rouget de vase

Mullus barbatus (Linné, 1758)
Famille des Mullidés

Le rouget de vase (Mullus barbatus) est Ă©galement appelĂ© Barbet, ou Rouget barbet. Il vit dans des profondeurs allant de la surface jusqu’Ă  une centaine de mĂštres. On le trouve en mer MĂ©diterranĂ©e et Atlantique oriental. La maille biologique, c’est-Ă -dire la taille Ă  laquelle 100 % des rougets barbets se sont reproduits, est de 12 cm.
Taille moyenne de 25 Ă  30 cm.


Serran ChĂšvre

Serranus cabrilla (Linné, 1758)
Famille des Serranidés

Le Serranus cabrilla, connu sous le nom de serran commun ou serran chevrette, est un poisson distinctif de la mer MĂ©diterranĂ©e. Ce petit prĂ©dateur, cousin des mĂ©rous, est rĂ©putĂ© pour sa robustesse et sa capacitĂ© Ă  s’adapter Ă  divers environnements marins, allant des fonds rocheux aux herbiers de posidonies.

Avec une taille moyenne de 25 cm et pouvant atteindre jusqu’Ă  40 cm, le serran chevrette arbore un motif de rayures verticales et est connu pour sa nature solitaire et territoriale.

Hermaphrodite synchrone, il possĂšde des organes reproducteurs mĂąles et femelles fonctionnels simultanĂ©ment, ce qui lui permet une reproduction flexible. La pĂ©riode de frai s’Ă©tend d’avril Ă  juillet en MĂ©diterranĂ©e et de juillet Ă  aoĂ»t dans la Manche. Sa prĂ©sence est Ă©galement notĂ©e sur la cĂŽte Atlantique, ce qui tĂ©moigne de son adaptabilitĂ©.

Serran chevrette. - Aquarium d'Arcachon, 2017
Serran chevrette. – Aquarium d’Arcachon, 2017

Autre espĂšce : Serran Ă©criture

Serranus scriba (Linné, 1758)
Famille des Serranidés

Le Serranus scriba, connu sous le nom de serran Ă©criture, est un poisson distinctif de la mer MĂ©diterranĂ©e et de l’Atlantique proche du dĂ©troit de Gibraltar. Ce petit prĂ©dateur, proche parent des mĂ©rous, habite les fonds rocheux et les herbiers de posidonies, oĂč il mĂšne une vie solitaire et territoriale.

Avec un corps robuste et moyennement allongĂ©, le serran Ă©criture arbore une mĂąchoire infĂ©rieure saillante et peut changer rapidement de couleur, ce qui peut parfois compliquer son identification. Ses motifs colorĂ©s et ses rayures verticales lui permettent de se camoufler parmi les posidonies, tandis que les inscriptions sur sa tĂȘte lui ont valu son nom. Il mesure entre 15 et 20 cm.

Hermaphrodite synchrone, chaque individu possĂšde des organes reproducteurs mĂąles et femelles fonctionnels simultanĂ©ment, offrant la possibilitĂ© d’autofĂ©condation. Le serran Ă©criture se nourrit principalement de poissons, de mollusques, de crustacĂ©s et de vers, et sa reproduction ovipare se dĂ©roule en eau libre, gĂ©nĂ©ralement du printemps au dĂ©but de l’Ă©tĂ©.

Serran écriture - CerbÚre, 2009 capturé à CerbÚre, 2009
Serran Ă©criture – CerbĂšre, 2009

PĂȘche des serrans : Les pĂȘcheurs apprĂ©cient le serran Ă©criture pour sa curiositĂ© et son comportement actif, ce qui en fait une prise intĂ©ressante, surtout avec des techniques de pĂȘche fines depuis la roche : rockfishing, bombette, palangrotte en bateau.

Taille minimale de capture Serran chĂšvre (Serranus cabrilla) :
Parc naturel marin du golfe du Lion : 15 cm pour la pĂȘche de loisir + quota de 10 poissons par jour et par pĂȘcheur.
ailleurs : –

Taille minimale de capture Serran Ă©criture (Serranus scriba) :
Parc naturel marin du golfe du Lion : 20 cm pour la pĂȘche de loisir + quota de 2 poissons par jour et par pĂȘcheur.
ailleurs : –

Serran capturé à la Bombette - Banyuls-sur-Mer, 2005
Serran capturĂ© Ă  la Bombette – Banyuls-sur-Mer, 2005

Saupe

Sarpa salpa (Linné, 1758)
Famille des Sparidés

La Saupe, connue scientifiquement sous le nom de Sarpa salpa, est un poisson distinctif de la mer MĂ©diterranĂ©e. Reconnaissable Ă  ses rayures horizontales jaunes sur un corps argentĂ©, la saupe peut atteindre une taille maximale de 51 cm, bien que la taille moyenne soit d’environ 30 cm.
Ce poisson herbivore vit principalement dans les herbiers de posidonies et se nourrit d’algues, jouant un rĂŽle crucial dans l’Ă©cosystĂšme marin.

IntĂ©ressant, la saupe est un hermaphrodite protandrique, ce qui signifie qu’elle naĂźt mĂąle et change de sexe pour devenir femelle avec l’Ăąge. Cependant, la saupe est Ă©galement connue pour sa capacitĂ© Ă  provoquer des intoxications alimentaires, car elle peut accumuler des toxines dans son corps qui sont potentiellement dangereuses pour les humains si consommĂ©es pendant certaines pĂ©riodes de prolifĂ©ration d’algues. Durant l’Empire romain, elle aurait Ă©tĂ© consommĂ©e comme une drogue rĂ©crĂ©ative, provoquant des hallucinations effrayantes.

Autres noms : brÚme de mer, daurade rayée

PĂȘche de la Saupe : On le prend au flotteur coulissant au pain, Ă  la pĂąte, Ă  la laitue de mer. Ces poissons sont plus faciles Ă  pĂȘcher par mer lĂ©gĂšrement agitĂ©e.

Taille minimale de capture :
Parc naturel marin du golfe du Lion : 25 cm pour la pĂȘche de loisir + quota de 10 poissons par jour et par pĂȘcheur.
ailleurs : –

Photographie d'une saupe, un poisson de roche commun en méditerranée.
Photographie d’une saupe, un poisson de roche commun en mĂ©diterranĂ©e. – Banyuls-sur-Mer, 2003

Conclusion

Ces poissons jouent un rĂŽle crucial dans la chaĂźne alimentaire, se nourrissant de petites proies et servant eux-mĂȘmes de nourriture pour des prĂ©dateurs plus grands. La pĂȘche de ces espĂšces doit ĂȘtre pratiquĂ©e de maniĂšre durable pour prĂ©server la biodiversitĂ© et la santĂ© des Ă©cosystĂšmes marins mĂ©diterranĂ©ens.

Les rĂ©serves naturelles marines bordent de longues parties des cĂŽtes de France (par exemple le sentier sous-marin de Peyrefite-CerbĂšre). Il est tout Ă  fait possible Ă  condition de savoir nager de pouvoir les admirer dans leur milieu. Palmes, masque et tuba obligatoires. Les poissons de roche Ă  pĂȘcher en MĂ©diterranĂ©e sont nombreux et il est possible d’utiliser diverses techniques de pĂȘche d’Ă©tĂ© : pĂȘche Ă  la ligne, bombette, rockfishing.
Les poissons présentés sur cette page peuvent également se retrouver en Atlantique comme en Manche et en Mer du Nord.

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Notes

  1. Il est conseillĂ© de vĂ©rifier rĂ©guliĂšrement ces informations auprĂšs des autoritĂ©s; la taille minimale de capture et les quotas peuvent changer d’une annĂ©e sur l’autre. Le tiret signifie qu’il n’y a pas de maille. ↩
  2. Les herbiers de zostĂšres
    Dans le Golfe du Morbihan, les herbiers de zostĂšres ont Ă©tĂ© choisis comme habitat marin d’étude ↩
  3. qui vit Ă  proximitĂ© du fond des mers. ↩

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Article mis à jour en 2024, publié initialement en 2003.

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