😉 Les poissons d’étang à pêcher

Les poissons d’étang à pêcher : les étangs regorgent de diverses espèces de poissons, offrant aux pêcheurs une expérience riche et variée. Parmi les espèces les plus courantes, on trouve le gardon, le rotengle, la brème, la tanche, le carassin, la carpe, le brochet et la perche.

Ces poissons jouent un rôle crucial dans l’équilibre écologique des étangs et sont également appréciés pour leurs qualités culinaires. La pêche en étang est une activité traditionnelle en France, alliant détente et respect de la nature.

Brème commune | Poissons d’étang

Abramis brama (Linné, 1758)
Famille des Cyprinidés
Poisson blanc.

La brème commune est aisément identifiable grâce à son corps élevé et comprimé latéralement, arborant un dos de couleur vert bronze et des flancs plus clairs. Elle possède une petite bouche sans barbillon. Ses nageoires sont de teinte grise et sombre. De plus, son corps est enveloppé dans un mucus épais et gluant.

En général, elle mesure entre 30 et 40 cm et peut atteindre jusqu’à 70 cm, avec un poids variant de 0,5 à 2 kg, et pouvant exceptionnellement monter jusqu’à 6 kg.

Habitat et mode de vie : Native d’Europe et d’Asie, la brème se trouve dans toute la France, à l’exception des régions montagneuses. Elle préfère les eaux tranquilles, souvent profondes et chargées d’alluvions, comme les étangs, les lacs, les canaux et les rivières à faible courant. Par le passé, cette espèce était assez rare dans le sud de la France (Blanchard, 1866 ¹  ; Roule, 1925 ² ).

La brème commune est un poisson sociable qui vit en groupe dans des fonds boueux et limoneux, préférant une température de l’eau entre 10 et 24 °C. On trouve la brème dans toute la France, sauf dans les régions montagneuses. Elle préfère les eaux tranquilles et tièdes des étangs, lacs, canaux et rivières à faible courant.

Chez les jeunes alevins, le régime alimentaire est zooplanctonophage ³. À l’âge adulte, ce poisson devient omnivore benthophage ⁴, se nourrissant d’invertébrés, de mollusques et de végétaux, avec une préférence pour les plantes. Il se nourrit en remuant la vase du fond, ce qui peut rendre l’eau trouble et le protéger des prédateurs tels que le brochet.

La brème se reproduit par la ponte sur des substrats exposés, étant une espèce ovipare. Elle entre en période de reproduction au printemps, lorsque la température de l’eau atteint environ 18°C. La fécondité de la femelle varie entre 30 000 et 40 000 ovules par kilogramme.

Autres noms : plateau, plaquette, bramo, virvolle, brémaille.

Pêche de la brème : La brème se pêche au coup: à la grande canne, à l’anglaise, au feeder. Les combats sont intéressants mais bref; une fois ramenée en surface, elle se pose à plat et se laisse ramener jusqu’à l’épuisette. Ce poisson se pêche sur des coups bien amorcés à l’aide d’une amorce agrémentée d’asticots. Elle craint le bruit, l’agitation et est souvent longue à engamer.
Les mois d’été sont les plus propices à la pêche à la brème.
Appâts : Asticots, pinkies, blé, pellet, pain, Mystic, amorce à base de brasem.

Annexe : Voici un article de 1950 qui décrit une technique de pêche désormais obsolète : la Pêche à la petite pelote de la brème.

Autres espèce : Bordelière

Brème bordelière versus brème commune

Deux variétés en France peuvent être rencontrées : la brème bordelière et la brème commune, cette dernière étant plus grande et souvent trouvée en bancs.

La brème bordelière, ou Blicca bjoerkna (Linné, 1758), est un poisson d’eau douce qui peuple les eaux calmes et profondes aux courants lents en Europe. Elle se distingue par son corps plat et argenté en forme de disque. Avec une taille variant entre 20 et 35 cm et un poids de 200 à 300 g, elle présente une teinte vert bronze, des flancs gris et un ventre blanc, souvent plus éclatante que la brème commune. Poisson sociable, son régime alimentaire varie avec l’âge, allant du plancton aux petits mollusques, larves d’insectes, vers et débris végétaux.

Comment les identifier ?

La brème commune se distingue par un diamètre oculaire inférieur à la longueur de son museau, alors que la brème bordelière présente un œil plus grand ou équivalent en longueur. Pour la bordelière, les nageoires sont de couleur grise et foncée avec une base teintée de rouge.

Brochet | Poissons d’étang

Esox lucius (Linné, 1758)
Famille des Esocidés
Poisson carnassier

Le brochet est présent partout en France. Il affectionne les zones riches en végétation des rivières, des étangs, des canaux et des lacs. Il lui faut des eaux assez limpides. C’est prédateur solitaire, chassant à l’affût sur son territoire.

Le brochet présente un corps allongé avec un dos brun-vert, des flancs plus clairs ornés de bandes transversales et un ventre blanc-jaune. Ses nageoires arborent des taches sombres et les jeunes spécimens affichent souvent une couleur vert pâle. Sa nageoire dorsale est positionnée très en arrière, tandis que sa tête et son museau sont larges et aplatis, avec une mâchoire inférieure saillante. La langue, l’os palatin et les deux mâchoires sont pourvus de dents très robustes. Le brochet peut mesurer entre 50 et 120 cm de long et peser jusqu’à 15 kg.

La période de reproduction s’étend de février à mai. Les femelles pondent entre 30 000 et 60 000 ovules en eaux peu profondes, au sein de la végétation ou sur l’herbe des prairies inondées. L’incubation varie de deux à quatre semaines. Durant les deux à trois premières semaines de leur vie, les alevins disposent d’un organe adhésif sur la tête, leur permettant de se fixer à la végétation. Ils atteignent généralement la maturité sexuelle entre trois et quatre ans. Bien que principalement piscivore, le brochet peut également consommer des crustacés et des grenouilles.

Origine et habitat : Le brochet est une espèce autochtone de nos eaux douces. Au cours de la première moitié du XXe siècle, il était répandu dans toute la France, à l’exception des Pyrénées-Orientales, du Var, des Alpes-Maritimes et des fleuves côtiers de la Méditerranée (Moreau 1881, Spillmann 1961, Morruzzi 1975 et Grégoire 1983). Il a été introduit dans les lacs des Vosges (Longemer, Retournemer, Gérardmer) et réintroduit en 1934 dans le lac d’Annecy (Hubault 1955).

Suite à la Première Guerre mondiale, la surpêche des jeunes brochets et les épidémies ont entraîné un déclin marqué de la population de brochets, comme l’ont noté Brou en 1953, Chimits en 1956 et Spillmann en 1961. Cela a mené aux premières initiatives de repeuplement et à la promotion de la pêche sportive, documentées par Chimits en 1947.

L’aire de répartition du brochet s’élargit progressivement aux départements méditerranéens. Malgré sa présence sur tout le territoire, la réduction ou la disparition de ses zones de reproduction, telles que les zones inondables et les prairies humides, menace la survie de l’espèce.

Autres noms : bec, grand bec, brouché, grandgousier, sifflet.

Pêche du brochet : Ce poisson se pêche au vif (posé, rodé), au leurre, au poisson mort manié et même à la mouche.
Lorsque vous êtes amené à décrocher l’hameçon fixé dans la gueule du brochet, n’y mettez jamais les doigts, utilisez toujours un bâillon écarteur et un dégorgeoir prévus pour le brochet.
La réglementation impose une période d’interdiction de la pêche du brochet lors du fraie.
Appâts: poisson et leurre (cuiller, poisson-nageur, leurre souple)

Taille minimale de capture : 60 cm + 2 poissons par jour et pêcheur (eaux de 2e catégorie)
La réglementation impose une période d’interdiction de la pêche du brochet lors du fraie.

Annexe : voici deux articles de presse des années 50 qui énumèrent déjà des chiffres sur différentes études réalisées sur ce poisson : la croissance de celui-ci et son rôle dans l’écosystème.

Carassin | Poissons d’étang

Carassius carassius (Linné, 1758)
Famille des Cyprinidés
Poisson blanc

Le carassin possède un corps élevé et comprimé sur les côtés. Il arbore un dos brun-vert, tandis que ses flancs et son ventre sont d’un brun jaunâtre. Sa nageoire caudale est bombée, avec un premier rayon fin et crénelé. Ses écailles, assez grandes, varient entre 31 et 36 le long de la ligne latérale. Ce poisson peut atteindre une taille de 30 cm et un poids de 1,5 kg.

Le carassin vit dans les étangs et les lacs peu profonds et riches en végétation. Le carassin s’enfouie dans la vase lorsque le plan d’eau s’assèche ou pour passer l’hiver et résiste très bien aux pollutions et au manque d’oxygène. Le carassin mange tout ce qu’il trouve : plantes aquatiques, graines, larves d’insectes, vers…

La reproduction se situe en mai-juin dans les eaux peu profondes à végétation dense. Les œufs (130 000 à 250 000 par femelle) adhérent aux plantes. L’incubation dure de 4 à 8 jours.

On le confond parfois avec la carpe mais le carassin n’a pas de barbillon.

Origine et habitat : Originaire d’Europe centrale et occidentale, il n’est autochtone en France que dans le Nord-est (Spillmann, 1961 ⁶). Il était signalé dans l’Aube (Ray, 1851) l’Aisne (Moreau, 1881) et dans l’Yonne (Roy, 1952). Son aire de répartition semble s’étendre vers le sud.

Autres noms: carache, carouche, gibèle, meule, carpe à la lune, carreau.

Pêche du carassin : Le carassin se pêche au coup à la grande canne, à l’anglaise: c’est un poisson combatif. Il aime les vers de terreau mais aussi le maïs, les asticots…et surtout les pellets et casters.
Amorce style carpe fine + casters et vers coupés. Ajouter des graines comme le maïs et le blé.

Carpe commune | Poissons d’étang

Cyprinus carpio (Linnaeus, 1758)
Famille des Cyprinidés
Poisson blanc

La Carpe vit dans les eaux lentes ou stagnantes à fond sablo vaseux et riche en végétation. Dans les rivières, elle vit dans les profondeurs et dans les trous profonds.

Le corps est allongé et plus ou moins haut, la carpe est généralement brune sur le dos, dorée sur les flancs et jaune sur l’abdomen. Les écailles sont grandes : 33 à 40 le long de la ligne latérale. La bouche protractile est munie de 4 barbillons (2 longs et 2 courts). La carpe mesure jusqu’à 1,10 m et peut peser 30 kg.

C’est un animal omnivore qui se nourrit de plancton et de petits animaux pendant son jeune âge puis de larves, d’insectes, de vers, de mollusques, de pousses tendres, de graines,…parfois de petits poissons. En hiver, les carpes recherchent des endroits profonds où elles s’envasent.

La reproduction a lieu de juin à juillet dans la végétation des eaux peu profondes et lorsque l’eau atteint au moins les 18°. Le mâle présente alors des tubercules nuptiaux. La femelle dépose 100 000 œufs en plusieurs fois. L’incubation dure 4 à 5 jours pendant laquelle les œufs se gonflent dans l’eau et s’attachent aux plantes.

Origine : Originaire de l’Asie mineure, Gervais (1897) situe son introduction sous François 1er alors que Gadeau de Kerville (1897) signale déjà sa présence au 13ème siècle. Elle fut en fait vraisemblablement introduite par les Romains durant l’occupation de la Gaule (Pellegrin, 1943 – Spillmann, 1961- d’Aubenton et Spillmarin, 1976 – Grégoire, 1983).
La pisciculture de la carpe très répandue au moyen-âge, a permis la sélection de nouvelles souches (Vallois 1901). Elle est largement répandue sur le territoire à l’exception des zones de montagne (Alpes, Pyrénées) et de la côte Nord Bretagne.

Pêche de la carpe : ce poisson se pêche à l’anglaise c’est à dire une pêche au poser sur batterie de cannes équipée de bippers. Les appâts sont essentiellement des bouillettes montées sur un cheveu, le pellet est utilisé dans les carpodromes.
La pêche sportive en carpodrome à la longue canne se développe de plus en plus.
Appâts conseillés : Blé, Maïs, Bouillette et Pellet, Fève, Pois chiche, Pomme de terre, Asticot.

Autre espèce : carpe Cuir

La carpe cuir est une forme de la sous-espèce Cyprinus carpio carpio issue de l’élevage de la carpe commune.  Elle a le corps entièrement dénué d’écailles. La carpe cuir peut être facilement distinguée des autres variétés par le nombre de rayons flexibles de ses nageoires dorsales (5 à 20) et pelviennes (6 à 8). La ligne latérale est remplacée par un étroit sillon. 

Autre espèce : carpe miroir

Cyprinus carpio carpio (Linnaeus, 1758)
La carpe miroir est une sous-espèce issue d’élevages de la forme sauvage qui est la carpe commune. Elle présente une écaillure incomplète faite de grandes écailles, le dos est brun foncé avec des flancs dorés.

Autre espèce : amour blanc

Ctenopharyngodon idella (Valenciennes in Cuvier et Valenciennes, 1844)
Autres noms :  Carpe de roseau, Carpe herbivore, carpe Chinoise.

L’Amour blanc est l’une des cinq espèce de carpes qui se rencontre en Asie du fleuve Amour.
Celui-ci est herbivore et peut dans certains cas devenir invasif en dévorant toutes les plantes, on le rencontre généralement dans les étangs privés. Ce poisson mesure entre 30 et 40 cm et peut atteindre 1,20 cm pour un poids de 40kg.

Gardon | Poissons d’étang

Rutilus rutilus (Linné, 1758)
Famille des Cyprinidés
Poisson blanc

Le corps du gardon est fusiforme légèrement aplati et entièrement recouvert d’écailles brillantes.
Son dos est vert foncé avec des nuances bleutées. Les nageoires pelviennes et anales sont orange à rouge à l’exception des pectorales. A noter que la nageoire dorsale est à l’aplomb des pelviennes à la différence du rotengle. La bouche est étroite et les yeux sont rouges. Le gardon mesure jusqu’à 30 cm et peut peser 1 kg.

Le gardon est autochtone en France à l’exclusion des Alpes-Maritimes (Spillmann, 1961) où il est cependant présent. Il est présent dans les lacs, les canaux, les étangs eaux stagnantes et lentes et les rivières au courant tranquille. C’est une espèce de poisson très résistante, elle se plait dans les eaux chaudes et semble supporter les milieux pollués. Le gardon vit en bancs, à proximité de la végétation.
Le gardon est de nature opportuniste, il goûte à tout : plantes aquatiques, larves d’insectes, mollusques, crustacés.

La reproduction se situe entre avril et juin, quand l’eau dépasse les 10°C, les mâles subissent une poussée de boutons de noces sur la tête et le dos (tubercules nuptiaux). La femelle dépose 50 000 à 100 000 œufs sur les herbiers proches des berges.
L’incubation dure 3 à 4 jours, puis les larves éclosent et se fixent à la végétation pendant quelques jours avant de partir en pleine eau. Les alevins apparaissent au bout de 5 à 10 jours. Cette espèce de poisson devient mature à l’âge de 2 ou 3 ans.

Le gardon s’hybride avec d’autres espèces de cyprinidés comme la brème et le rotengle. Il est par ailleurs parfois difficile de distinguer l’espèce capturée avec précision.
En savoir plus : comment différencier le rotengle du gardon.

Pêche du gardon : C’est le poisson type de la pêche au coup à la grande canne, à l’anglaise. Il est également utilisé comme appât pour la pêche des carnassiers. Sa pêche est possible en toute saison. Il est méfiant et il est nécessaire d’utiliser des lignes fines et bien équilibrées.
Le gardon mord à la plupart des esches animales et carnées. Un gardon de 700 à 800 grammes passe pour une belle pièce, et ce sont ceux de ce poids qui sont les plus recherchés.
Appâts conseillés : Blé, Chènevis, Pâtes alimentaires, Mystic, Vers de vase, Asticot, Pinkies et Xfise.

Perche commune | Poissons d’étang

Perca fluviatilis (Linnaeus, 1758)
Famille des Percidés
Ppoisson carnassier

Le corps de la perche commune est haut, le dos est gris vert, les flancs plus clairs portent 6 à 9 bandes transversales sombres et le ventre est blanc rouge. En général le mâle a des couleurs plus vives. Les nageoires pelviennes et anale sont rouges. Les deux nageoires dorsales sont séparées, la première porte une tâche noire et 13 à 16 rayons épineux, la seconde 1 à 2 rayons épineux et 13 à 16 rayons branchus. Le bord antérieur de l’opercule forme un aiguillon.
La perche mesure jusqu’à 50 cm et peut peser 1,5 kg.

La perche est susceptible d’être rencontrée dans toutes les eaux libres et stagnantes à une altitude inférieure à 1000 m.
Ce poisson est un poisson carnassier. Elle se nourrit de vers, de larves d’insectes, de crustacés, de poissons.

La fraie à lieu d’avril à juin, les ovules (1,5 à 2 mm) sont déposés en longs rubans gélatineux dans la végétation des eaux peu profondes. L’incubation dure de 15 à 20 jours. Les jeunes vivent en bancs alors que les adultes sont plutôt solitaires.

Origine et habitat : La perche est autochtone dans le nord de la France, elle s’est étendue ensuite vers le sud et l’ouest à la faveur des canaux. Elle a notamment colonisé l’Hérault par le canal du midi (Moreau, 1881) puis le bassin de la Garonne (Spillmann, 1961). Elle semble actuellement absente du Finistère.

Pêche de perche commune : C’est l’un des poissons les plus recherchés en eau douce. La perche commune se pêche au coup et au lancer.
Il est fréquent de réaliser des captures groupées du fait qu’elle vit en bancs. Elle mord également bien à la mouche (petits streamers verts, noirs et oranges).
Appâts conseillés : ver de terre, porte bois, larve d’insecte, petit poisson, leurre.

Opportunistes, les petites perches que l’on nomme parfois perco,se prennent parfois à l’asticot lorsque l’on pêche le gardon, en témoignent ces deux photographies.

Rotengle | Poissons d’étang

Scardinius erythrophthalmus (Linné, 1758)
Famille des Cyprinidés
Poisson blanc

Le corps est comprimé latéralement, le dos bombé est brun vert, les flancs sont cuivrés, le ventre argenté. Les nageoires dorsale, anale, et pelviennes sont rouges sang (gardon rouge ?). La nageoire dorsale prend naissance en arrière des pelviennes. La bouche est étroite et oblique. Les écailles sont grandes (40 à 43 le long de la ligne latérale). Ses yeux à reflets dorés le distingue du gardon. Le rotengle mesure jusqu’à 40 cm et peut peser 1,5 kg.

Autochtone en France, Spillmann (1961) le signalait comme absent du sud-est (Alpes-Maritimes) et il semble maintenant y avoir colonisé les retenues hydroélectriques à la suite de rempoissonnements.
Le rotengle vit dans les eaux dormantes : les étangs, les bras morts des rivières. Son activité diurne est importante en été et dépend de la température. Il vit en bancs près de la surface et hiberne l’hiver en eaux profondes.

Le rotengle est essentiellement omnivore et s’alimente d’insectes dérivants, de zooplancton et de graines flottantes à la surface de l’eau. Il consomme également des mollusques, des crustacés, des œufs de poissons, des macrophytes et du phytoplancton.
Pour certains individus adultes, les végétaux constituent une part importante de leur régime alimentaire. Il a des capacités adaptatives moindres que celles du gardon. Il se nourrit entre deux eaux et en surface.

La reproduction a lieu de mai à fin juin (eau 13 à 15 °C) parmi les pierres et la végétation qui borde les rives. Les œufs (90000 à 200 000 par femelle) incubent pendant 8 à 15 jours. Il atteint la maturité sexuelle à 2-3 ans.
Le rotengle s’hybride avec le gardon, la brème et l’ablette.

Différencier le rotengle du gardon
Il n’est pas toujours facile de les distinguer les rotengles des gardons.

Pêche du rotengle : Il se pêche comme le gardon, au coup. Il faut toutefois le pêcher en surface et entre deux eaux l’été, au fond l’hiver.
C’est un vif très utilisé pour la pêche des carnassiers.
Appâts : Blé, Pain, Pâtes alimentaires, Mystic, ver de vase, asticots et pinkies.

Annexe :  un passage d’une édition de 1951 du Chasseur Français, qui propose des recommandations pour la pêche du rotengle en étang.

Tanche | Poissons d’étang

Tinca tinca (Linné, 1758)
Famille des Cyprinidés
Poisson blanc

Le corps est trapu, le dos vert-brun, les flancs plus clairs ont des reflets cuivrés, le ventre est blanc-jaune.
Un petit barbillon est disposé de chaque côté de la bouche. Les écailles, profondément incrustées dans l’épiderme, sont petites : 95 à 110 le long de la ligne latérale. Les nageoires sont arrondies, chez les mâles les nageoires pelviennes plus longues ont un deuxième rayon plus épais. Chez les femelles les pelviennes n’atteignent pas l’orifice uro-génital. La tanche mesure jusqu’à 50 cm et peut peser 3 kg.

La tanche, espèce autochtone, est répandue dans toute la France. Elle serait moins commune dans la Loire (Boisset, 1948 ; Spillmann, 1961) et absente des Alpes maritimes (Kiener, 1985). Elle fut introduite dans les lacs Pyrénéens entre 1956 et 1957 (Chimitz, 1960).

La tanche fréquente les cours d’eau lents et les étangs peu profonds à la végétation abondante. C’est un poisson solitaire et actif à la tombée de la nuit. C’est un poisson fouisseur et se nourrit de plantes aquatiques, larves d’insectes, mollusques, crustacés…

La période de reproduction est située entre les mois de mai et de juillet. Les œufs (250 000 à 800 000 par femelle), fixés à la végétation, incubent 5 à 8 jours selon la température. A l’éclosion, les alevins dotés d’un organe adhésif sur la tête se fixent sur les plantes jusqu’à la résorption du sac vitellin.

Autres noms : tinque, tanque, tanco, beurott

Pêche de la tanche : Ce poisson se pêche au coup: à la grande canne, à l’anglaise, au feeder… Ce poisson a une très belle défense.
Appâts : Pain d’épice, Ver de terre, Asticot, Pinkie et Xfise, Maïs.

En conclusion

Voilà, j’espère que vous avez apprécié cet article et qu’il vous a inspiré à pêcher ces poissons d’étang essentiels. N’hésitez pas à laisser vos commentaires. Je vous souhaite à tous une excellente pêche ! 😉

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Notes

1. Emile Blanchard .1866 – Les poissons des eaux douces de la France: anatomie, physiologie, description des espèces, mœurs, instincts, industrie, commerce, ressources alimentaires, pisciculture, législation concernant la pêche ↩︎
2. Roule, Louis. 1925 – Les Poissons Des Eaux Douces de La France. Presses universitaires de France. ↩︎
3. qui se nourrit de zooplancton : créatures minuscules. ↩︎
4. qui se nourrit des matières organiques présentes sur le fond. ↩︎
5. www.sioux-fishing.fr : de l’eau, des poissons, des pêcheurs… ↩︎
6. FAUNE DE FRANCE, n° 65, Poissons d’eau douce par C. J. SPILLMANN, 1961 ↩︎

Article publié initialement en 2014. Dernière mise à jour 2024.