🔵 Hareng atlantique (Clupea harengus)

Poisson de mer
Espèce pélagique grégaire

Le hareng atlantique est un poisson emblématique des mers froides et tempérées. Très abondant, il joue un rôle clé dans l’écosystème marin et dans l’économie de la pêche. Consommé frais, fumé ou mariné, il est également utilisé comme appât en mer.

🔬 Biologie

Le hareng atlantique est un poisson pélagique vivant en grands bancs. Il mesure en moyenne de 20 à 30 cm, mais peut atteindre 40 cm. Il possède un corps fusiforme, argenté, sans ligne latérale, avec une seule nageoire dorsale. Il se nourrit principalement de plancton (copépodes, crustacés, œufs de poissons).

Il se reproduit en automne ou en hiver, selon les stocks. Les œufs, pondus en grande quantité, adhèrent au fond marin. C’est une espèce à croissance rapide, mais sensible aux variations de température et à la surexploitation.

🌍 Répartition

Le hareng atlantique est présent dans :

• Mer du Nord
• Manche
• Atlantique (Nord-Est)
• Méditerranée ❌ (espèce absente)

On le retrouve du golfe de Gascogne jusqu’aux eaux froides de Norvège et d’Islande. En France, il est pêché principalement sur la façade Manche et Mer du Nord.

🔍 Le hareng atlantique est très proche du hareng du nord Pacifique, et des analyses génétiques montrent que ces deux espèces se sont séparées il y a environ 1,3 million d’années. Une caractéristique anatomique distinctive de Clupea harengus par rapport aux autres membres de sa famille est la présence d’une zone ovale de petites dents située sur l’os vomer, au centre du palais.

📌 À retenir

• Nom scientifique : Clupea harengus (Linné, 1758)
• Famille : Clupéidés
• Taille moyenne : 20–30 cm et un poids de 200 à 400 grammes
• Se nourrit de plancton, petits crustacés et jeunes gastéropodes.

🎣 Techniques de pêche

• Pêche professionnelle : au chalut pélagique ou à la senne coulissante
• Pêche de loisir : canne ou mitraillette (train d’hameçons à plumes), souvent depuis une digue ou en bateau
• Appâts : petits morceaux de poisson ou plumes artificielles imitant les proies planctoniques

Une longue histoire

Le hareng occupe une place importante dans l’histoire humaine, tant sur le plan économique que culturel. Depuis le Moyen Âge, il a été un pilier du commerce maritime et des traditions culinaires européennes.

L’effondrement des stocks de hareng dans les années 1970 illustre parfaitement la vulnérabilité des ressources halieutiques face à la surpêche. Il fut un temps pourtant, pas si lointain, où les pêcheurs à pied utilisaient des filets verticaux fixés dans le sable – appelés étalières – pour capturer ces poissons en bord de mer.

Consommation du hareng

Le hareng se prête à de nombreuses préparations culinaires. On le consomme frais, fumé, salé ou mariné, mais aussi sous forme de kippers ou de rollmops. Ces différentes façons de le cuisiner en font un aliment emblématique de nombreuses traditions gastronomiques à travers l’Europe.

Dès le Moyen Âge, le hareng était consommé salé ou fumé sous le nom de hareng saur, mais aussi grillé ou cuisiné dans divers plats traditionnels. Chaque année, entre novembre et début décembre, des bancs entiers de harengs migrent vers le nord, longeant les côtes de Boulogne-sur-Mer. Cette abondance a jadis fait la richesse du port, à tel point que les Boulonnais ont fini par surnommer ce poisson « le Roi hareng ».

Réglementation

• Taille minimale de capture : 20 cm
• Périodes : la pêche est autorisée toute l’année, mais la réglementation peut varier selon les zones de gestion (notamment en pêche professionnelle)
• Toujours vérifier les arrêtés préfectoraux ou les règles locales de pêche maritime de loisir

Utilisation en tant qu’appât

Le hareng, frais ou congelé, est un excellent appât pour les gros prédateurs marins (lieu, cabillaud, congre, requins…). Il est utilisé en entier ou en morceaux selon les techniques.
👉 Voir la fiche pour utiliser les morceaux d’hareng.

Conclusion

Le hareng atlantique est un poisson essentiel à la biodiversité marine comme à la pêche. Facile à capturer en saison, il offre aussi un appât de qualité pour d’autres espèces. Bien que très abondant, il reste vulnérable à la surexploitation, d’où l’importance de respecter les tailles et quotas en vigueur.

N’hésitez pas à partager ces informations avec vos proches !😊

Autres publications :

• La pêche du hareng aux piquets d’étalières (1950)
• Histoire du hareng (1949)

Article mis à jour en 2022, publié initialement en 2009.

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